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Qui lira la lettre Guy Môquet aujourd'hui ?

Le conseiller spécial de l'Elysée Henri Guaino a souligné en début de semaine que les enseignants avaient, en tant que fonctionnaires, le devoir d'"obéir aux directives" et par conséquent de lire aujourd'hui à leurs élèves la lettre du jeune résistant Guy Môquet fusillé le 22 octobre 1941. Des propos qui ont choqué le monde enseignant...
Article rédigé par franceinfo
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En théorie, les enseignants n'ont pas le choix. Ils doivent lire aujourd'hui à leurs élèves la lettre du résistant Guy Môquet, fusillé le 22 octobre 1941. Car si cette lecture était à l'origine, il y a deux ans, une volonté du président Sarkozy, elle est depuis devenue obligatoire. Une directive l'a réaffirmé il y a quelques jours.

Mais la polémique autour de cette lecture imposée par le chef de l'Etat n'a pas désenflé pour autant, au contraire. Et les propos tenus par Henri Guaino n'ont fait qu'attiser la contestation.

Le conseiller spécial de l'Elysée a en effet expliqué que les enseignants étaient des fonctionnaires, et qu'à ce titre, ils devaient fonctionner. Autrement dit, respecter les directives. Dans les écoles, cette vision des choses en a braqué plus d'un. Les enseignants sont donc divisés sur la lecture de la lettre. Car si tous estiment avoir certes des devoirs, beaucoup d'entre eux n'entendent pas devenir de petits exécutants.

Le 22 octobre 1941, Guy Môquet était fusillé par les nazis avec 26 autres résistants à Chateaubriant, en Loire Atlantique. Agé de 17 ans, il était le plus jeune fusillé.
Le jeune communiste est devenu un symbole à tel point que depuis deux ans maintenant la lecture de sa lettre d'adieux est obligatoire dans les lycées le 22 octobre.

Cécile Mimaut

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