Proviseur du lycée Ravel menacé de mort : un homme de 27 ans jugé mercredi

Ce chef d'établissement de Paris avait été accusé de violence par une élève de BTS à qui il avait demandé de retirer son voile fin février. Il avait reçu, après cela, plusieurs menaces sur les réseaux sociaux
Article rédigé par Margaux Stive
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des élèves devant le lycée Maurice-Ravel à Paris, le 5 mars 2024. (ALEXIS BISSON / MAXPPP)

Un homme de 27 ans est jugé mercredi 2 octobre pour avoir menacé de mort le proviseur du lycée Maurice-Ravel à Paris, désormais à la retraite. Ce chef d'établissement avait été accusé de violence par une élève de BTS à qui il avait demandé de retirer son voile fin février. Il avait reçu, après cela, plusieurs menaces sur les réseaux sociaux, dont ce message du jeune homme jugé aujourd'hui pour avoir appelé à le "brûler vif". Ces menaces ont conduit le proviseur à quitter ses fonctions fin mars.

Quelques semaines après les faits, Philippe Le Guillou, 64 ans, et une longue carrière dans l'Éducation nationale, avait ainsi annoncé quitter son poste pour des raisons de sécurité. Il était alors assaili de menaces sur les réseaux sociaux. "Aujourd'hui encore, il hésite quand il sort et regarde avec méfiance s'il n'est pas éventuellement menacé", confie mercredi à franceinfo son avocat, le bâtonnier Francis Lec.

Le proviseur se sent toujours menacé

Une peur d'autant plus forte que l'affaire ressemble, dit Me Francis Lec, à l'affaire Samuel Paty : le mensonge d'une élève qui dit avoir été frappée - sa plainte pour violence a été classée sans suite -, puis l'emballement des réseaux sociaux.

Aujourd'hui, le proviseur veut surtout éviter que d'autres enseignants subissent ces menaces, explique son avocat. "Il veut que la justice entende les proviseurs et les enseignants menacés. C'est cela qu'il attend : réconcilier la justice avec le monde enseignant", insiste l'avocat.

Mi-mars, un autre internaute avait été jugé dans le Calvados pour avoir menacé ce même proviseur, mais la justice l'avait innocenté. Après une audience en appel, le jugement est en attente, selon la procureure de Lisieux contactée par franceinfo.

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