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Plus aucune fermeture d'écoles et d'hôpitaux : "il faut aller plus loin, il y a des choses à rouvrir par endroits"

Le maire des Molières, en Essonne, souhaite que le gouvernement fasse machine arrière dans ses projets de fermeture de classes et d'écoles.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le maire des Molières, Yvan Lubraneski, le 14 décembre 2018. (ANNE FAUQUEMBERGUE / FRANCE-CULTURE)

"Certes, il n'y aura plus de fermeture, mais il y a des choses à rouvrir par endroits" a indiqué Yvan Lubraneski, maire des Molières en Essonne mercredi 17 avril sur franceinfo. Celui qui est aussi président de l'Association des Maires Ruraux de l’Essonne réagissait à ce que devrait annoncer Emmanuel Macron dans les prochains jours, à savoir, plus aucune fermeture d'écoles ni d'hôpitaux d'ici la fin du quinquennat.

franceinfo : Plus de fermeture d'écoles, c'est une bonne nouvelle selon vous ?

Yvan Lubraneski : Oui, ce sont des sujets que nous portons, au niveau des maires ruraux, depuis longtemps. L'aménagement du territoire a été trop fait au profit des métropoles. Il faut s'intéresser à tous ces territoires abandonnés et aux services publics qui ont reculé.

C’est-à-dire que les "gilets jaunes" ont obtenu ce que les élus n'avaient pas obtenu ?

Ils ont favorisé l'écoute. L'écoute manquait beaucoup parce que les élus locaux réclamaient depuis longtemps qu'on fasse attention aux écoles, parce que l'école dans un village est la base de tout, c'est le début de la citoyenneté pour l'enfant. C'est très important de ne pas le mettre dans un bus, pour qu'il parte loin du village. Le temps d'éducation dans la journée est important, on ne doit pas passer son temps dans un bus.

Dans votre département, l'Essonne, est-ce que vous savez combien d'écoles étaient menacées de fermeture ?

Deux ou trois qui pourraient l'être dans les années qui viennent. Mais les maires eux-mêmes, quelquefois, sont prêts et disposés à organiser avec des communes voisines des regroupements pédagogiques. Ce qui doit changer dans la méthode, au niveau de l'État, c'est de contraindre, de ne pas écouter les projets locaux. Les élus sont capables de s'organiser sur place, y compris dans les questions d'intercommunalité, cela doit primer. Les élus sont capables de mutualiser mais il faut les laisser mutualiser à leur rythme et avec intelligence et adaptation aux territoires.

Pas de fermeture d'écoles, ça veut dire qu'il y aura tout de même des fermetures de classes dans les années qui viennent ?

On ne peut pas maintenir des classes à une dizaine d'élèves. Concernant les doubles niveaux, il faut réhabiliter le fait que c'est une bonne idée. Souvent, ceux qui ont vécu des années d'école à double niveaux en tirent une excellente expérience. Il faut essayer de maintenir les écoles dans les villages qui connaissent un repeuplement assez fort ces temps-ci.

Est-ce qu'il faut sanctuariser d'autres services publics d'ici la fin du quinquennat ?

Oui : la santé. Apparemment, il va y avoir des annonces en la matière et c'est important. On voit bien qu'il y a une question de temps. Combien de minutes il me faut pour arriver à un service d'urgence ? C'est une question qui n'est pas assez regardée au niveau de l'aménagement du territoire. Le fait d'avoir des hôpitaux dans les territoires qui ont un certain nombre de spécialités, maternité, petite chirurgie, médecine, ça peut être des relais intéressants pour les pharmacies et les médecins de campagne. Ce sont des choses qu'on revendique depuis pas mal de temps, apparemment il va y avoir une écoute là-dessus. On entend parler pour l'instant de ne plus fermer d'hôpitaux, mais il y a des choses à rouvrir par endroits.

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