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Plus de 12 millions d’élèves retrouvent les bancs de l’école

Au lendemain de la prérentrée des 853.000 enseignants, les élèves retrouvent à leur tour le chemin des classes. Une rentrée 2010 marquée par la réforme du lycée, de nouvelles mesures pour mieux assurer le remplacement des profs absents et… une première grève, dès la semaine prochaine.
Article rédigé par franceinfo
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L’une des grandes nouveautés cette année est l’entrée en vigueur de la réforme des lycées (lire nos articles ci-dessous).
_ Chaque élève de seconde bénéficiera désormais d’un "accompagnement" de deux heures par semaine. Cela permettra, sur décision du corps enseignant, de lui proposer un soutien en français, en mathématiques ou des travaux de recherches pour approfondir ses connaissances ou sa culture.

L’autre volet de la réforme doit permettre aux élèves de passer d’une orientation "subie" à une orientation "choisie", selon les mots du ministre de l’Education Luc Chatel. Les élèves de seconde pourront ainsi envisager des pistes de formation sans s’engager de manière définitive. La classe de première, plus générale, permettra une réorientation vers une autre série.

Une meilleure réactivité et une plus grande mobilité sont également mises en œuvre pour assurer le remplacement des profs absents. La période de carence de deux semaines – pendant lesquelles un chef d’établissement devait se débrouiller seul, sans appeler l’inspection académique – est supprimée. Tout comme les barrières administratives qui empêchaient de faire appel à un enseignant d’une académie limitrophe.

La tête (le matin) et les jambes (l’après-midi)

Suivant l’exemple germanique, quelque 124 établissements testent cette année une nouvelle organisation des rythmes scolaires : la classe le matin, et le sport l’après-midi.

Au chapitre des expérimentations, 11 nouveaux "internats d’excellence" accueilleront 6.000 élèves issus de milieux défavorisés. Et une dizaine d’établissements de "réinsertion scolaire" recevront eux les élèves les plus perturbateurs.

Du côté des enseignants, plus de 15.000 d’entre eux frais émoulus de leurs études universitaires sont jetés en pâture aux élèves, sans jamais avoir été confrontés à la moindre classe. C’est la conséquence de la réforme de la formation des enseignants, combattue depuis toujours par les syndicats, qui supprime l’année d’alternance en IUFM (Institut universitaire de formation des maîtres).

Ajouté aux quelque 16.000 suppressions de postes supplémentaires (au titre du non-remplacement de la moitié des fonctionnaires partant en retraite), les enseignants sont remontés comme des coucous suisses et prévoient une mobilisation en masse pour la première grève de l’année… dès la deuxième semaine de cours, lundi 6 (collèges et lycées) et mardi 7 septembre.

Gilles Halais, avec agences

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