Universités : les bancs en colère
La protestation étudiante ne faiblit en France. Plusieurs universités sont bloquées, notamment à Paris. Certains directeurs ont décidé de prendre des mesures radicales.
Plusieurs facs sont toujours bloquées en France. Si le gouvernement a décidé de maintenir la tenue des partiels, le mouvement ne faiblit pas parmi les étudiants, et à Paris par exemple, des assemblées générales se sont tenues en pleine rue.
C’est le cas dans l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, où même le directeur de la fac attend dehors la décision de sa hiérarchie. Vendredi, il reçoit enfin un coup de téléphone : son président lui annonce que l’université sera fermée jusqu’à nouvel ordre. Les étudiants demandent notamment l’abandon de la réforme sur l’accès aux études supérieures. Ils s’inquiètent en particulier des prérequis instaurés à l’entrée de l’ensemble des filières.
Inquiétude chez les étudiants
Mais pour beaucoup d’autres étudiants, c’est l’inquiétude qui grandit. "Vu comment c‘est parti, je pense que ça va être bloqué jusqu’aux vacances. C’est pénalisant de ne pas pouvoir passer ses partiels", s’inquiète une étudiante en première année de droit.
Pour l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, si le site est fermé c’est qu’on craint la contagion, explique son président Georges Haddad : "On est dans cette sorte d’idéologie, d’occupation qui n’a rien de démocratique. Combien de fois m’a-t-on fait des promesses ‘qu’après les AG, les gens rentreront chez eux‘ ? Ça n’a pas été le cas donc j’applique ce principe de précaution". L’université de Tolbiac est occupée depuis 12 jours.
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