Les 810 000 futurs bacheliers et étudiants ont reçu mardi soir les premières réponses à leurs vœux d'inscriptions dans l'enseignement supérieur, via la nouvelle plateforme universitaire Parcoursup. Pour mieux la comprendre, Guillaume Ouattara, étudiant en informatique de 22 ans, a étudié son code de source."Des critères arbitraires"Tout d’abord, Parcoursup fonctionne en trois étapes : les étudiants font des candidatures, puis les universités, les écoles et les lycées reçoivent ces candidatures et vont trier les différents candidats. À partir de cette étape, les établissements ont la possibilité de "créer leur propre algorithme pour trier les candidats selon leurs critères propres". Enfin, la troisième étape consiste à envoyer les propositions aux candidats. "Juste avant d’envoyer les propositions aux candidats, il y a un petit algorithme qui va tourner et qui va retrier encore la liste sur deux critères", explique Guillaume Ouattara. Ces deux critères sont de savoir s’il y a suffisamment d’étudiants boursiers et si les candidats sont bien de la zone géographique de la formation. "Parcoursup ne trie pas sur des critères académiques", regrette Guillaume. "Il y a bel et bien des critères sociaux qui vont être pris en compte", poursuit-il.Guillaume Ouattara explique que les critères retenus par des universités peuvent être "extrêmement arbitraires" et que ces dernières "peuvent faire absolument ce qu’elles veulent".Le danger de l’overbooking pratiqué par certains établissementsDe plus, Guillaume pointe le danger qu’il y ait un overbooking pratiqué par certaines universités. Ce palliatif utilisé pour atténuer la taille des files d’attente est risqué. En effet, les élèves n’indiquent plus l’ordre de préférence de leurs voeux. Conséquence ? Les établissements ne savent pas exactement le nombre d’élèves qui dira "oui" ou "non" à une formation. Pour certaines universités, par exemple, il faudra croiser les doigts pour que le bon nombre de candidats refuse la proposition. Selon Guillaume Ouattara, c’est le problème majeur car il y a un risque de sureffectif.