Parcoursup et Covid-19 : "Toute notre orientation se joue à ça, on est un petit peu perdus", confient les lycéens
Dès jeudi, les élèves de terminale peuvent formuler leurs voeux d'études supérieures sur la plateforme. Mais cette année, il y a, en plus du stress, cette difficulté nommée Covid.
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![Capture d'écran de la plateforme parcoursup. (STÉPHANIE PERENON / RADIO FRANCE)](https://www.francetvinfo.fr/pictures/IbvYDYEB_L6b9iKh0rbhU2CNAXM/0x0:4128x2320/432x243/2021/12/21/phpFFwI0U.jpg)
C'est le moment de se lancer ! Le site internet Parcoursup, ouvre jeudi 20 janvier à 11h : les lycéens de terminale et les étudiants qui veulent changer de voie doivent formuler leurs voeux, sur ce site internet, pour la suite de leur cursus. Ce sont près de 20 000 formations qui y sont recensées à étudier jusqu'au 29 mars. Les jeunes seront pris en fonction de multiples critères : géographie, niveau, centres d'intérêt, expériences...
Reste que Parcoursup est une plateforme vivement critiquée, à la fois par des représentants lycéens, étudiants, enseignants.. mais aussi par de nombreux responsables politiques et candidats à la présidentielle. Ils pointent un système trop sélectif, très stressant. À cela, cette année, il faut ajouter la crise sanitaire liée au Covid-19, qui rend ce passage obligé encore plus difficile pour beaucoup de jeunes, comme devant ce lycée d'Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis. Ces élèves de terminale avouent qu'il est difficile de trouver du temps, pour parler orientation avec les enseignants. "Très peu le font", entend-on en chœur.
Programme chargé et manque de temps
La cause principale : le Covid-19 qui perturbe beaucoup les enseignements avec son lot d'absences. Sur ces trois adolescentes, par exemple, deux ont été contaminées dernièrement. Sans oublier les professeurs, aussi, malades ou empêchés. Résultat, des dizaines d'heures sont perdues et le temps, normalement consacré aux choix d'études, passent parfois à la trappe. "En fait, on continue le cours au lieu de faire l'orientation. Comme le programme est très chargé, tout le monde est en retard. Par exemple, on a fait qu'une heure d'orientation depuis le début de l'année" explique une jeune fille.
Ce garçon, lui, regrette le manque d'aménagements au vu de la situation sanitaire : "Ça met beaucoup la pression. Il y a toujours autant de cas. On fait comme si tout était normal. Ça stresse les profs et nous aussi. En fait, toute notre orientation se joue à ça. On est un petit peu perdus".
Le Covid pèse donc sur les projets que les lycéens doivent imaginer, c'est ce que constate Sylvie Amici, psychologue de l'Éducation nationale : "Que disent les jeunes ? C'est moi, mon dossier, vu qu'il y a tant d'absences, tant de temps comme ça où il y aura peut être pas beaucoup de notes, comment ça va se passer pour moi quand les établissements vont voir mon dossier ?"
Cette psychologue rappelle aussi que les élèves actuellement en terminale, n'ont vécu que des années de lycée perturbées, depuis 2020.
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