Parcoursup : à quelques jours de la rentrée, "de nombreux établissements sont très loin d'avoir fait le plein"
Des classes en sous-effectif, des étudiants sans affectation : le système Parcoursup semble bloqué. Les responsables de formation s'inquiètent.
Parcoursup, la plateforme d'attribution des places dans l'enseignement supérieur, bouleverse cette année le calendrier de la rentrée universitaire. Plus de 100 000 élèves demeurent dans l'incertitude. Certains n'ont encore aucune proposition de formation. D'autres en ont une, mais ne se décident pas à la valider définitivement. Le système semble bloqué.
Résultat, certaines universités ont repoussé leur rentrée. D'autres formations comme les classes prépa, ont, elles, choisi d'avancer leur date limite d'inscription au lundi 27 août.
Impossible de boucler les emplois du temps
Les formations sont théoriquement toutes remplies, classes prépa, BTS, licences. Mais théoriquement seulement car les élèves acceptés n'ont pas tous validé définitivement leur inscription. Beaucoup conservent la place, quitte à la libérer à la dernière minute s'ils obtiennent une autre formation pour laquelle ils sont aujourd'hui toujours sur liste d'attente. Alain Joyeux, président de l'association des classe prépa commerce, explique que "de très nombreux établissements sont très loin d'avoir fait le plein". "Peut-être les élèves se décideront-ils in extremis, mais rien ne permet d'en être sûr. Ça pose de gros problèmes pour les emplois du temps, pour l'organisation du temps de travail", ajoute-t-il.
Parfois, les établissements ont moitié moins d'élèves ayant donné un oui définitif que l'an dernier
Alain Joyeux, président de l'association des classe prépa commerceà franceinfo
Pour pousser les élèves à se décider et à s'inscrire définitivement, les classes prépa ont avancé la date limite d'inscription au lundi 27 août. Même chose pour une partie des BTS et certaines licences.
Une rentrée plus tardive, le temps de s'organiser
À l'université de Nîmes, au contraire, on a repoussé la rentrée d'une semaine. D'après son président, la maintenir début septembre était risqué. "Cela aurait été plus difficile, explique Emmanuel Roux, parce qu'il faut relancer la machine. Sur un dispositif qu'on maîtrisait, ça ne posait pas de difficultés parce qu'on était en pilotage automatique. Là, comme on voit que c'est différent, qu'il y a des adaptations, il est préférable d'avoir quelques jours supplémentaires."
C'est l'année zéro, donc on l'anticipe en se donnant un peu plus de temps
Emmanuel Roux, président de l'université de Nîmesà franceinfo
Des effectifs d'étudiants loin d'être stabilisés fin août, c'est nouveau, mais pas ingérable poursuit Emmanuel Roux. Il rappelle qu'avec le précédent système, APB, il y avait aussi un afflux d'inscriptions tardives d'étudiants à gérer jusque fin septembre.
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