"Le premier conseil, c'est de ne pas perdre de temps, mais de prendre le temps", a conseillé mercredi 18 janvier sur franceinfo Thibault Cojean, rédacteur en chef adjoint de L'Étudiant, alors que les inscriptions sur la plateforme d'admission post-bac Parcoursup débutent mercredi pour les lycéens de Terminale et les étudiants en réorientation. Ils ont jusqu'au 9 mars inclus pour faire leur choix parmi 21 000 formations reconnues par l'État. Les futurs étudiants doivent faire "une étude approfondie des formations" avant de se décider, souligne Thibault Cojean, et ne pas hésiter à "en parler à leur entourage".franceinfo : Quels sont les conseils à donner aux futurs étudiants ?Thibault Cojean : Le premier conseil, c'est de ne pas perdre de temps, mais de prendre le temps. Il faut aller sur le site sans vraiment trop attendre, prendre connaissance des formations, mais ne pas aller trop vite dans la formulation des vœux. Que les élèves formulent des vœux ce week-end ou le 8 mars, ce sera pris en compte de la même manière. L'idée, c'est vraiment d'aller faire une étude approfondie de formation.Quelles sont les bonnes questions à se poser ?Normalement, à ce stade, les élèves de terminale ont déjà entamé leur orientation depuis longtemps. Ils ont déjà choisi un bac général, technologique ou professionnel. Ils ont choisi des spécialités ou des séries. À partir de là, l'orientation est déjà définie. La question est, comment je poursuis ? Il faut se poser les questions un peu basiques : quel est le type d'études que je veux suivre ? Est-ce qu'on veut être plutôt cadré dans un lycée, type BTS, classes préparatoires, est-ce que je suis prêt pour l'autonomie de l'université ? Ce sont des questions aussi sur le contenu des cours. Quelles matières j'aime bien, dans lesquelles je suis fort ? Et si l'on a déjà une idée du métier, c'est d'aller plus loin. Si l'on n'a pas idée du métier, il faut en parler à son entourage, demander aux amis de ses parents, quel métier ils font, parler un petit peu des entreprises dans lesquelles ils travaillent. Cela donne des idées. Et à partir de là, il faut essayer de regarder ce qui nous convient et où est ce qu'on se sentira à l'aise.Les élèves souvent ne savent pas forcément ce qu'ils veulent faire plus tard. Est-ce c'est ça le plus compliqué ?C'est toujours compliqué. Mais ce n'est pas une fatalité. Parcoursup, c'est une étape d'orientation parmi d'autres. C'est une étape très importante puisque c'est un million de personnes en même temps. Forcément, ça génère beaucoup d'attention et beaucoup de stress. Mais ce n'est pas la dernière étape. D'une part, le droit à l'erreur existe. Parcoursup le reconnaît, puisque chaque année il y a environ 180 000 ou 200 000 candidats qui sont déjà étudiants, qui se réorientent. Donc on peut recommencer un parcours à zéro. Et puis, même après un premier diplôme, que ce soit un BTS, un DUT, une licence, on peut se spécialiser, ou changer de voie, c'est tout à fait possible.Est-ce que l'offre très importante - plus de 20 000 formations - peut effrayer certains élèves ?C'est un peu ça qui génère du stress. Presque tout est sur Parcoursup. C'est presque incontournable. Il y a encore des formations qui se font en dehors. Mais ce sont des formations reconnues qui sont Parcoursup. Cela crée cette attente-là. Ceci dit, si on élimine ce qu'on ne veut pas faire, par exemple on va éliminer la formation en alternance, ou le BTS parce qu'on ne veut pas y aller, cela élimine beaucoup de choses. Il faut cibler comme ça. Il y a 20 000 formations, mais personne ne peut faire les 20 000.
