Parcoursup, la plateforme d'accès à l'enseignement supérieur, ferme jeudi 24 septembre à minuit : ce sera la fin de la phase complémentaire, réservée à ceux qui n'avaient pas encore de place en cette rentrée. Cette année, la plateforme a dû absorber un afflux de 35 000 bacheliers supplémentaires, en raison des taux de réussite exceptionnels au bac.21 000 places ont été créées pour faire face à la vague de bacheliers supplémentaires. Suffisant pour régler le problème mais uniquement à court terme selon Guillaume Gellé, président de l'université de Reims et membre de la Conférence des présidents d'université : "À ce jour, les derniers cas en suspens sont en train de se résoudre. Malgré la complexité de la situation, on a été capable de s'en sortir. On a poussé les murs mais cet exercice atteint ses limites. Cette évolution nécessite de mobiliser des moyens pour bien former les étudiants."Une orientation "par défaut" ?Au 15 septembre, quelques jours avant la fin de la procédure, il restait 3 000 bacheliers sans solution. En proportion, c'est moins que l'an dernier selon la ministre de l'Enseignement supérieur. Pour autant, si les candidats supplémentaires ont fini par trouver une place ce n'est pas forcément là où ils le souhaitaient. "On est à saturation avec un à deux tiers d'orientation subie, assure Hélène Manuelian, directrice du département lettres de l'université de Cergy. Les étudiants n'ont pas trouvé de place dans les filières qui étaient leur premier choix et donc sont venus par défaut." C'est assez inquiétant, cela signifie qu'on va avoir des étudiants démotivés très rapidement.Hélène Manuelian, université de Cergyà franceinfoEt pourtant cette motivation est sans doute encore plus nécessaire que d'habitude cette année : cet automne, à cause du Covid-19, l'enseignement se fait en partie à distance dans de nombreuses facs. Fin de la phase complémentaire de Parcoursup : écoutez le reportage d'Alexis Morel écouter