Parcoursup : l'appel au boycott lancé par certains professeurs "n'est pas très responsable", selon un syndicat d'enseignants
Stéphane Leymarie, secrétaire général du syndicat d'enseignants à l'université Sup'Recherche Unsa, a estimé, mercredi sur franceinfo, que les stratégies de boycott mis en place par certains enseignants n'étaient pas "responsable" puisque tendant à rétablir une forme de "tirage au sort".
Alors que les blocages d'universités se poursuivent, mercredi 4 avril, certains professeurs se joignent à la mobilisation des étudiants en réfléchissant à des stratégies de boycott de la nouvelle plateforme Parcoursup. Une attitude "pas très responsable" aux yeux de Stéphane Leymarie, secrétaire général du syndicat d'enseignants à l'université Sup'Recherche Unsa, interrogé mercredi par franceinfo.
"Ce n'est pas très responsable, parce que cela va revenir à rétablir une sorte de tirage au sort. Si vous avez par exemple une licence avec 1 000 candidatures avec seulement 500 places possibles, au-delà des 500 premières, les étudiants vont rester en attente d'une affectation. Si vous refusez le classement, vous allez être obligés d'accueillir les 1 000 personnes ou alors vous allez revenir à un système qui s'apparente à l'aléatoire", a expliqué Stéphane Leymarie.
Tout le monde dit qu'il s'agit d'une loi de sélection, mais ce n'est pas ça
Stéphane Leymarieà franceinfo
"C'est une loi qui vise à lutter contre l'échec en première année et à ne pas recourir au tirage au sort qui, on l'a vu l'année dernière, est le système le plus détestable qui soit, a estimé Stéphane Leymarie. C'est une loi qui vise d'abord à penser des pré-requis, des attendus que les formations exigent, en vue de repenser des systèmes de mises à niveau pour les étudiants."
Selon le ministère de l'Enseignement supérieur, près de 880 000 candidats se sont inscrits à Parcoursup.
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