Nouvelle manifestation des lycéens contre les suppressions de postes
Les deux syndicats lycéens, l'Union nationale lycéenne (UNL) et la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl), attendent cet après-midi une mobilisation plus forte contre les suppressions de postes dans l'éducation nationale que jeudi dernier.
Alors qu'à Paris, la manifestation avait rassemblé entre 4.000 et 6.000 personnes, l'appel n'avait pas été bien suivi en province.
"Il va y avoir du monde, on dépassera le nombre de manifestants de jeudi, et pas seulement à Paris", a expliqué Florian Lecoultre, président de l'UNL, principal syndicat lycéen.
Les deux organisations se mobilisent contre les 11.200 suppressions de postes prévues pour la rentrée 2008 dans l'enseignement public en France, ainsi que contre la réforme du bac professionnel en trois ans et "la future réforme du baccalauréat général".
"Ces suppressions affectent principalement les lycées des banlieues qui, précisément, auraient le plus besoin d'effectifs", a expliqué Hannah Boisson, porte-parole de la FIDL, avant de préciser que "les suppressions de postes dans ces lycées sont en contradiction avec le plan Espoir banlieue de Sarkozy".
L'UNL et la FIDL ont assuré hier avoir "demandé officiellement à être reçues par Xavier Darcos". L'entourage du ministre de l'Éducation a d'ailleurs confirmé qu'une délégation serait accueillie à l'issue de la manifestation, éventuellement par le ministre.
Par ailleurs, les trois syndicats d'enseignants du secondaire de la FSU
(majoritaire) ont appelé dans un communiqué à "une journée nationale d'actions" demain, sans appel à la grève, mais "avec manifestations dans les académies et départements, conférences de presse, rencontres avec les élus".
Ils ont également exhorté leurs troupes à "participer aux manifestations" d'aujourd'hui aux côtés des lycéens.
Ils réclament un "collectif budgétaire" pour maintenir "les enseignements dispensés aux élèves" et permettre "la restitution des postes supprimés, en particulier par transformation en heures supplémentaires".
Marion Brunet avec agences
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