Marseille : une crèche "clandestine" fermée, une école en cours de fermeture
La crèche accueillait quinze enfants âgés de 2 à 3 ans. L'école, elle, accueillait au moins 30 enfants, dont 15 de plus de 6 ans. Ils étaient officiellement scolarisés à domicile.
Une crèche "clandestine" a été fermée administrativement et une école est en cours de fermeture, dans le 14e arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône), indique mardi 18 décembre une source policière à franceinfo. Ces informations font suite aux déclarations du ministre de l'Education nationale, Jean-Michel Blanquer, qui a annoncé mardi matin sur BFMTV la fermeture d'une école considérée comme "salafiste".
Ces deux établissements, non déclarés et gérés par les mêmes personnes, ont été contrôlés le 4 décembre. Le premier lieu accueillait quinze enfants âgés de 2 à 3 ans, encadrés par deux bénévoles, précise une source policière à franceinfo. Il a été administrativement fermé le 12 décembre, en raison de problèmes d'hygiène et de sécurité. L'école, elle, est en cours de fermeture. Elle accueillait au moins 30 enfants, dont 15 de plus de 6 ans. Ils étaient officiellement scolarisés à domicile, selon l'Education nationale. Le rectorat d'Aix-Marseille a envoyé un courrier aux parents pour leur demander de ne plus amener leurs enfants dans cet établissement à partir de mercredi. Ils seront reçus au rectorat pour les inscrire dans une autre école.
"C'est une école clandestine qui ne correspond pas aux règles que nous avons fixées depuis le mois de juillet dernier" et qui durcissent le régime des écoles privées hors contrat pour éviter les dérives, avait déclaré Jean-Michel Blanquer mardi matin. "Ce n'est pas la première et ce n'est pas la dernière", a-t-il ajouté, promettant d'autres fermetures dans les semaines à venir.
#ENSEIGNEMENT ▶▶ @jmblanquer : "Nous avons les outils juridiques pour pouvoir fermer une école qui n'est pas dans les normes, et notamment celles liées à l'Islamisme fondamentaliste salafiste."#RMC #BourdinDirect
— RMC (@RMCinfo) 18 décembre 2018
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Ce "regroupement d'élèves", déclarés chacun "sous le régime de la scolarisation à domicile", n'avait pas été ouvert de façon "régulière", a indiqué le rectorat d'Aix-Marseille à l'AFP, précisant que "le procureur de la République a été saisi".
Rescolarisés dans le public
Dans le cas présent, "il y a eu un mensonge" sur la situation des enfants : "Tous les matins, ils étaient accompagnés dans ce lieu qui ne ressemble pas à une école, qui est un groupe de salles", a indiqué le ministre. "Ces enfants seront rescolarisés dans des écoles publiques, leurs familles seront reçues." "Nous ne voulons pas que des enfants se fassent endoctriner de cette façon-là", a ajouté Jean-Michel Blanquer, jugeant qu'il s'agissait d'un "phénomène de société".
La loi durcissant le régime des écoles libres hors contrat était notamment destinée à lutter contre "l'embrigadement" d'élèves par l'islam radical et à trouver "un juste équilibre entre liberté d'enseignement et protection des enfants". Ce texte prévoit notamment un contrôle dès la première année d'exercice de l'établissement.
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