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Lycéens sans-papiers : des témoignages pour interpeller le gouvernement

Il y a ceux pour qui la vie a changé et il y a ceux pour qui le rêve semble lointain. Des lycéens, anciens ou encore sans-papiers, se réunissent avec Éducation sans frontière samedi après-midi à Évry pour interpeller le gouvernement. Dans leur ligne de mire la nouvelle circulaire de régularisation annoncée par Manuel Valls. Un appel solennel lancé depuis la place des Droits de l'Homme où responsables politiques, artistes et amis viendront les soutenir.
Article rédigé par Mélanie Potet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Franceinfo (Franceinfo)

Témoignages, tables rondes, ou encore performances musicales
rythmeront samedi après-midi la place des Droits de l'Homme à Évry. Le Réseau Éducation
sans Frontières (RESF)
lance un appel au gouvernement pour la régularisation des
jeunes majeurs scolarisés et sans-papiers, de ceux l'ayant été et des mineurs isolés. Certains
de ces jeunes seront présents, entourés d'enseignants, camarades, associatifs, amis, politiques, élus, ou encore artistes.

Il y a d'abord ceux titulaires d'un titre de
séjour et ceux devenus citoyens français, maintenant adultes, parents, ou
encore intégrés socialement, qui témoigneront en parole ou en musique et
tenteront de prouver que leur expulsion aurait été une erreur regrettable. Puis
surtout, ils se battront pour ceux à qui on n'a pas donné cette chance, ceux
qui attendent un titre de séjour, ceux qui rêvent d'être accueillis par la
société, ceux pour qui François Hollande pouvait laisser entrevoir un
changement.

Un appel solennel au gouvernement

Alors qu'un
nouveau projet de loi a été examiné fin septembre
sur la rétention administrative
des sans papiers, la nouvelle circulaire concernant la régularisation
des sans-papiers annoncée par le ministre de l'Intérieur
, Manuel Valls, se
fait grandement attendre par les élèves et les anciens élèves dont la situation
n'est toujours pas régularisée ou qui même sont menacés par une OQTF
(Obligation de Quitter le Territoire Français).

Et ils sont nombreux. Car depuis la loi du 26 novembre 2003 seuls
les jeunes ayant été pris en charge au moins trois ans par les services sociaux
du Conseil général et présents sur le territoire français depuis cinq ans, peuvent
espérer se voir attribuer un titre de séjour à leur majorité.

Mais heureusement, certains ont vu le cours de leurs vies préservé par la solidarité de leurs camarades, de leurs enseignants et des associations. 

Gladys, Issa, Ming, Nina... signes d'espoir 

Comme Gladys, aujourd'hui 28 ans, heureuse mère de famille, parfaitement
intégrée depuis plusieurs années, des rêves et des projets plein la tête pour
elle et sa fille Chloé. C'est Alain Zabulon, directeur adjoint du cabinet de François
Hollande qui a l'époque l'avait régularisée elle et une de ses camarades du
lycée de Châtenay-Malabry.

On se souvient également de Ming, ce jeune chinois qui aurait
dû être expulsé dans son pays il y a huit ans. Désormais français, "tout
se passe bien"
pour Ming qui a aujourd'hui un CDI et un appartement. Joly
a elle aussi connu le même destin pour ses enfants grâce au ministre de l'Intérieur,
Manuel Valls qui en décembre 2010 l'avait parrainée avec ses enfants alors que
leur père Francis Mumbudi était expulsé. Le ministre est d'ailleurs convié à ce
rassemblement tout comme le président de la République François Hollande afin d'écouter
les témoignages de ceux qui veulent écrire une nouvelle page de leur
histoire.

Christian, Issa, Mohamed, Jean, Nina, Najlae, Jodelle, Verlain, Suzilène
ou encore Illyès... ont eux eu la chance de croiser des gens solidaires sur leur
route et d'être soutenus par RESF qui milite depuis 2004 contre l'expulsion des
enfants et des jeunes scolarisés en France.

Retrouvez le reportage complet "Moi, lycéen sans papiers. Et après?" sur Franceculture.fr.


REPORTAGE - Christine Moncla a recueilli les témoignages d'anciens élèves régularisés, et des lycéens menacés d'expulsion

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