Lycéens : nouvelle manifestation émaillée d'incidents

Il y a une "montée en puissance du mouvement", affirme l'UNL, l'un des deux syndicats lycéens. Pour cette quatrième journée de manifestations en deux semaines, les lycéens étaient en effet plus nombreux dans les rues. A Paris, entre 8.500 personnes selon la police et 25.000
personnes selon les organisateurs, ont manifesté à l'appel des
syndicats.

A deux reprises, des manifestants ont lancé des projectiles sur
les forces de l'ordre, qui ont répondu en chargeant et en faisant
usage de gaz lacrymogènes. La manifestation a été dispersée par les
forces de police avant son point d'arrivée initialement prévu.

La police a procédé à une trentaine d'interpellations et quatre personnes,
dont trois policiers et une manifestante, ont été légèrement
blessées, selon la préfecture de police de Paris.

En banlieue parisienne aussi, lycéens et forces de l'ordre se sont affrontés. De petits groupes de jeunes, s'apparentant à des casseurs, ont
notamment tenté de s'introduire dans certains lycées, en s'en
prenant parfois physiquement aux personnels leur faisant barrage,
selon l'inspection d'académie. La police a procédé à plusieurs interpellations.

Le ministre de l'Education, Xavier Darcos, a dit "comprendre"
que les lycéens "s'inquiètent de leur avenir", mais a qualifié
d'"absolument hystériques" les violences qui ont eu lieu en marge
des manifestations.

Une nouvelle journée de mobilisation est prévue jeudi.