Logements étudiants : les abus des loueurs

Les agences immobilières et les propriétaires abuseraient-ils des difficultés des étudiants à trouver un logement ? Selon la DGCCRF, le verdict est sans concession.
_ Clauses abusives, mensonges sur les prestations, fausses publicités : les étudiants paient souvent le prix de leur empressement à trouver un logement avant la rentrée. Les contrats de location des étudiants de 1.200 agences dans 19 grandes villes ont été passés à la loupe fin 2009. Bilan : “nous n'avons pas trouvé un seul contrat ne comportant pas au moins une anomalie ,” confie, Serge Doré, spécialiste de l'immobilier à la DGCCRF.

Contrats truffés de clauses abusives

Les plus classiques limitent la responsabilité du bailleur vis-à-vis de son locataire : en cas d'insalubrité ou de défaut d'entretien du logement, si un vol ou une infraction est commis dans les lieux, le bailleur est contractuellement protégé. Autre illégalité relevée, une clause qui autorise à prélever sur le dépôt de garantie les frais d'entretien et de réparation des locaux loués. Plus rare, l'obligation pour le locataire de laisser un droit de visite au propriétaire, de ne pas recevoir d'amis à domicile ou de subir la résiliation du bail en cas de loyer(s) impayé(s).

Agences immobilières fautives

Défaut d'affichage de prix, publicité mensongère, tromperie sur les équipements des logements : les agences immobilières profitent elles aussi de l'empressement des étudiants. Certaines agences exigent encore un chèque de réservation alors que cette pratique est interdite depuis plus de 20 ans. Ces usages ne répondent pas aux règles établies par la loi Hoguet régissant la profession d'agent immobilier.
_ Quelques semaines avant la rentrée universitaire, les étudiants sont prévenus : la recherche d'un logement est truffée de pièges.

Thibault Lefèvre, avec agences