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Les profs, beaucoup plus insultés que les autres actifs

Au sein de l'Education nationale, 15,7% des personnels ont été récemment insultés, et 5,9% victimes de menaces, selon une étude de l'Insee.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Plus d'une personne sur dix travaillant au sein de l'Education nationale déclare avoir fait l'objet de menaces et d'insultes, selon une étude de l'Insee publiée le 3 juillet 2014. (MAXPPP)

Être enseignant, c'est aussi être nettement plus insulté et menacé que les autres. C'est l'enseignement principal d'une étude de l'Insee, publiée jeudi 3 juillet, et qui révèle que plus d'une personne sur dix travaillant au sein de l'Education nationale déclare avoir fait l'objet de menaces et d'insultes.

Selon cette enquête menée entre 2007 et 2013, 23,4% des chefs d'établissement et des conseillers d'éducation, 16,7% des enseignants en collèges et lycées, et 11,6% des professeurs des écoles ont fait l'objet d'insultes dans l'année précédant l'étude. Plus globalement, l'Insee constate que "menaces et insultes dans l'exercice du métier font proportionnellement près de deux fois plus de victimes parmi les personnels de l'Education nationale que parmi l'ensemble des personnes qui occupent un emploi".

Au collège et au lycée, les élèves à l'origine des insultes

Dans les collèges et lycées, ce sont généralement les élèves qui sont à l'origine des menaces et des insultes. Dans les écoles, les enseignants sont le plus souvent la cible des adultes, principalement les parents.

Les femmes ne sont pas davantage que les hommes victimes de menaces ou d'insultes. En revanche, l'âge est un facteur "très discriminant" : les personnels âgés de moins de 30 ans sont "les plus touchés", tandis que les personnels de 50 ans et plus "paraissent plus épargnés". Cette différence peut s'expliquer en partie par le fait que les enseignants du second degré "démarrent souvent leur carrière en collège dans les établissements où le climat scolaire est plus dégradé et, avec l'ancienneté, exercent dans des établissements moins exposés aux violences", décrypte l'Insee.

Les personnels de l'Education nationale semblent "particulièrement affectés" par les violences subies : dans l'année qui suit l'incident, en moyenne 46% des victimes déclarent avoir subi un dommage psychologique, comme souffrir de troubles du sommeil ou de perte de confiance en soi, contre 37% des victimes parmi l'ensemble des personnes ayant un emploi.

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