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Les petits Français fuient les toilettes scolaires

La moitié des élèves de CM1 et CM2 se plaignent de maux de ventre parce qu'ils ne veulent pas aller aux toilettes à l'école, selon le rapport annuel de l'Observatoire national de la sécurité des établissements.
Article rédigé par franceinfo
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Odeurs, saleté, promiscuité, angoisses. 48% des élèves de primaire n'utilisent les WC à l'école qu'ocasionnellement et 7% n'y vont jamais... avec les conséquences pour la santé que l'on imagine. Lors de l'année scolaire 2005-2006, "près de la moitié des élèves avouent avoir eu mal au ventre parce qu'ils n'avaient pas pu aller aux toilettes", selon une enquête de l'ONS (Observatoire national de la sécurité des établissements) menée auprès de 865 établissements et de plus de 24.000 écoliers.

Plus de 50% des enfants jugent les toilettes "peu accueillantes" : l'odeur est considérée comme "mauvaise par près des trois-quarts" des écoliers (72,9%), le manque de propreté est signalé par 57% des écoliers. Pire : près de 14,5% des élèves avouent y avoir "déjà eu peur" : mauvaise fermeture des portes, voyeurisme des autres enfants, voire "peur de la présence d'araignées", manque d'éclairage, problème de minuterie, sol glissant...

"Une portion non négligeable (d'enfants) paraît présenter des pathologies en rapport avec la non-fréquentation des toilettes", constate le rapport : constipation aiguë ou chronique (15,1%), infection urinaire (21,6%)... Pour le professeur Michel Averous, uropédiatre au CHU de Montpellier, "il s'agit bien d'un problème de santé important à ne pas négliger car il est source de mal-être de l'enfant et parfois d'échec scolaire".

Et cette problématique ne concerne pas seulement le primaire, mais "l'ensemble des niveaux d'enseignements", de la maternelle à l'université, selon l'ONS, qui souhaite que la question ne soit plus "un sujet tabou". Son rapport, qui préconise "l'actualisation des références en matière d'équipements sanitaire, d'entretien et d'hygiène" dans les écoles, doit être remis au ministre de l'Education.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

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