Les nouveaux programmes d’histoire réécrits d’ici la rentrée
La première mouture des nouveaux programmes d’histoire avait généré de vifs débats entre historiens, intellectuels et politiques. Pour apaiser les discussions, Najat Vallaud-Belkacem, la ministre de l’Education nationale, organisait ce mercredi une réunion d’historiens à la Sorbonne. "Nous devons définir rapidement de nouvelles perspectives", a souligné Michel Lussault, président du Conseil supérieur des programmes (CSP), une nouvelle version sera donc presentée d'ici septembre 2015.
Supprimer les maladresses controversées
Dès la première lecture des programmes, quelques pistes avaient été particulièrement critiquées. Certains s'inquiétaient du peu de place accordé à la chrétienté et aux Lumières, alors que les textes insistaient sur le passé colonial de la France. D’autres remettaient en cause la distinction entre période historique facultative et période obligatoire. Pour l’historien Pierre Nora, il faut éviter certaines maladresses. "Dans le premier texte, les 17ème et 18ème sont intitulés 'La domination de l’Europe, les conquêtes coloniales et la traite négrière', explique-t-il. Je crois qu’on fait une erreur historique et un jugement moral anachronique." Un point de vue largement partagé et entendu par le Conseil supérieur des programmes, à présent prêt aux compromis.
Des changements déjà actés
Le Conseil a d’ores et déjà accepté que toutes les périodes soient obligatoirement étudiées. "Les Lumières seront peut-être obligatoires, précise-t-il, mais les professeurs seront libres de choisir les supports et l’approche proposée à leurs élèves." Autres changements déjà confirmés : la naissance de l’islam sera enseignée, comme les autres religions dès la sixième, au lieu de la cinquième ; et la première Guerre Mondiale sera étudiée plus tôt, en quatrième.
Pour Najat Vallaud-Belkacem, il s’agit maintenant d’éviter toute nouvelle polémique, car sa réforme des collèges reste contestée. Le Conseil supérieur des programmes travaille maintenant sur sa nouvelle copie.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.