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Les notes à l'école divisent les enseignants

Le syndicat d'enseignants SE-Unsa a lancé une vaste enquête interne sur la question du maintien des notes à l'école. Les enseignants sont divisés sur le sujet.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Guillaume BONNEFONT Maxppp)

La
question de la notation des notes à l'école a toujours été au cœur du débat
enseignant. Et il n'est pas possible de trouver un consensus. Selon le syndicat
Unsa-Se, qui a consulté les professeurs, aucune majorité ne se dégage.

Pour
39% des enseignants, il faut "abandonner les notes chiffrées et les
moyennes à l'école primaire et au collège"
. Plus de 31% des personnes
interrogées estiment au contraire qu'il faut maintenir la notation tandis que
20% estiment que le débat n'a pas lieu d'être (9% ne se prononcent pas).

Les élèves français les plus malheureux du monde 

Le débat existe
pourtant. Selon Peter Gumbel directeur de communication de Sciences Po Paris, "c'est une véritable
plaie qui exerce des effets nuisibles sur le moral, la confiance en soi et les performances
des élèves."

Le
ministre de l'Éducation nationale, Vincent Peillon, s'est saisi du sujet. Selon
lui les notes à l'école doivent devenir "un encouragement et pas un
découragement"
. Les élèves français, a expliqué le ministre sont
part les petits Japonais, les plus malheureux au monde"
.

Le problème en France,
explique Vincent Peillon, c'est que le système de notation est "un
système de classement plutôt que d'évaluation"
. Selon lui, "la note ne doit
pas être une sanction, stigmatisante pour l'élève et angoissante pour les
parents"  
expliquant qu'il ne devait pas y avoir de suppression des notes.

L'exemple finlandais

Pour Pierre Merle,
professeur de sociologie, il faudrait avoir "des pratiques de notation
plus simples et plus encourageantes"
. Il cite ainsi l'exemple finlandais.

Dans ce pays du nord de l'Europe, la note la plus basse est de 4 sur 10. Cela
signifie qu'un "élève peut se rattraper quand il a échoué ",
détaille Pierre Merle. "En France quand un élève obtient un 3 sur 20, il sait
bien qu'il n'aura jamais un 17. C'est la hantise de la gamelle"
, explique-t-il. 

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