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Les handicapés, objets de tous les soins pour la rentrée

2 700 postes supplémentaires d’auxiliaires de vie scolaire, et 200 nouvelles classes spécialisées vont être créés pour la rentrée. Dans la précipitation, selon les associations.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France La rentrée de Baptiste l?an dernier, à l?école maternelle de Bordères, dans les Landes. L?école a intégré quatre enfants handicapés dont Baptiste, qui souffre d'une hémiparalysie.)

Opération séduction à destination des parents d’enfants handicapés. On s’en souvient, le sujet avait défrayé la campagne électorale. Pendant le débat de l’entre-deux tours, les candidats s’étaient étrillés sur l’accueil des enfants handicapés. Alors, à peine élu, Nicolas Sarkozy avait annoncé début juin un droit opposable à être scolarisé dans son quartier. Sauf que ce droit existe de toute façon depuis la loi Handicap de 2005…
La nouveauté du jour, ce sont ces postes supplémentaires dédiés à l’accompagnement des enfants handicapés. Les auxiliaires de vie scolaire sont aujourd’hui 13 600 ; ils seront 2 700 de plus à la rentrée.
Quel est le rôle des auxiliaires de vie scolaire ?

Le gouvernement a également annoncé la création de 200 unités pédagogiques d’intégration, des classes spécialisées qui permettent l’accueil spécifique d’élèves handicapés.
Voici donc la première avancée concrète, que les associations saluent comme il se doit. « Le ministère de l’Education fait preuve de bonne volonté » explique Nicolas Corato de l’Association pour adultes et jeunes handicapés (APAJH), mais « ce qui nous intéresse au-delà de l’aspect quantitatif, c’est l’aspect qualitatif ». Et Jean-Marie Barbier, le président de l’Association des paralysés de France, de s’interroger sur la précipitation avec laquelle ces nouveaux effectifs sont annoncés. La formation d’un auxiliaire de vie dure 80 heures ; difficile de les dégager d’ici la rentrée. D’où la vigilance montrée par certaines associations : la permanence téléphonique qu’elles tiendront servira à informer les parents (voir encadré), mais aussi à dénoncer d’éventuels abus.

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