Les grandes écoles opposées aux quotas de boursiers
Son avis n'est que consultatif - la Conférence des grandes écoles sera bien obligée d'appliquer ce que le gouvernement décidera - mais il est assez révélateur d'un certain esprit. Au gouvernement, qui pourrait leur imposer 30% d'étudiants boursiers, elles envoient une fin de non-recevoir.
Pas question. Dans un texte du 23 décembre, la CGE, “rappelant que l'admission dans les grandes écoles est basée sur le mérite, désapprouve d'une manière générale la notion de 'quotas' et réaffirme que les niveaux des concours doivent être les mêmes pour tous”.
Sauf qu'entre les lignes, la CGE s'inquiète que le niveau baisse... “Tout en reconnaissant que des soutiens individualisés doivent être apportés aux candidats issus de milieux défavorisés pour les aider à réussir des épreuves qui peuvent leur sembler plus difficiles parce que leur contexte familial ne les y a pas préparés”, elle ajoute que “toute autre politique amènerait inévitablement la baisse du niveau moyen”.
Scandaleux, dit Yazid Sabeg. Le commissaire à la Diversité et à l'Egalité des chances est très remonté. “Les pauvres ne menacent pas la qualité de nos écoles et des élèves qui en sortent, c'est absolument scandaleux de le dire”.
Et le président de Sciences-Po Paris - qui ne fait pas partie de la CGE -, Richard Descoings, va jusqu'à parler de réaction “antisociale” (lire ci-dessous).
Pour tenter de désamorcer la polémique, le ministère de l'Enseignement supérieur estime qu'il s'agit d'une “fausse querelle”, parce qu'“on n'a pas parlé de quotas, mais d'objectifs”.
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