Les élèves français mieux préparés à la citoyenneté que la moyenne internationale, d'après une étude

Comment les jeunes partout dans le monde sont-ils préparés à leur rôle de citoyen ? C'est l'enjeu de l'étude internationale ICCS, sur l'éducation civique et la citoyenneté. Elle aborde à la fois les connaissances, mais aussi les attitudes et l'engagement civique de 82 000 élèves scolarisés en 4e, ou équivalent dans 24 pays. Les élèves français y ont participé pour la première fois et ils ont de bons résultats.

Sur l'aspect des connaissances civiques - comment fonctionne une élection par exemple ; ou que signifie le terme "fake news" - les élèves français se situent dans la moyenne internationale, avec des résultats honorables. À noter que les filles sont meilleures que les garçons dans ce domaine et de manière générale les résultats dépendent beaucoup du niveau socio-économique des familles.

Projection, esprit critique, égalité des droits

Sur les attitudes des élèves, dans l'Hexagone ils se distinguent par une projection forte dans la citoyenneté, mêlée à un regard assez critique, analyse Thierry Rocher, président de l'association IEA, qui organise ces évaluations : "Ils sont presque 90% à dire qu'ils participeront à des élections quand ils seront adultes contre 77% à l'international. Donc on voit qu'il y a quand même vraiment une projection dans la vie démocratique mais aussi un esprit critique qui porte sur les élus. Il y a plus de critiques de la part des élèves français qu'à l'international, par exemple presque les trois quarts des élèves français estiment que les membres du Parlement ne se préoccupent pas assez des souhaits de la population. C'est deux tiers à l'international".

Là où la France sort du lot, également, c'est au sujet de l'égalité des droits - entre femmes et hommes, et entre nationaux et immigrés - les jeunes de notre pays y sont plus sensibles que la moyenne. Nos adolescents sont enfin plus nombreux à vouloir s'engager sur les questions de la protection de l'environnement, tout en étant aussi plus inquiets.