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Les députés garantissent le droit d'accès à la cantine pour tous les enfants

Les députés ont adopté mercredi en première lecture une proposition de loi du Parti radical de gauche pour garantir l'accès de tous les enfants à la cantine, lorsque celle-ci existe. Certaines communes sont tentées de ne la réserver qu'à ceux dont les parents travaillent.
Article rédigé par franceinfo
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  (Environ, la moitié des élèves de l'école primaire fréquentent la cantine, qui existe dans 80% des communes © Maxppp)

Certaines municipalités, notamment FN, avaient proposé de refuser l’accès à la cantine de certains enfants, par exemple les enfants de chômeurs. La loi devrait couper l’herbe sous le pied à ces velléités : mercredi, les députés ont adopté en première lecture une proposition de loi du Parti radical de gauche pour garantir l'accès de tous les enfants à la cantine, lorsque celle-ci existe.

Stigmatisation et discrimination

Les refus d'accès concernent "des élèves dont l'un des parents au moins est au chômage. Ce qui revient à discriminer, voire à stigmatiser des familles déjà en difficulté ", a expliqué le chef de file des radicaux de gauche Roger-Gérard Schwartzenberg. "Le rôle de l’école n’est pas d’ajouter des difficultés aux difficultés, c’est au contraire de les résoudre" , a-t-il ajouté.

"Le rôle de l’école n’est pas d’ajouter des difficultés aux difficultés, c’est au contraire de les résoudre"- Roger-Gérard Schwartzenberg

Pour Paul Raoult, le président de la FCPE, il faut laisser manger tous les enfants à la cantine, quelle que soit la situation des parents, notamment parce que dans certaines familles, c’est parfois le seul repas équilibré de la journée. Et, aussi, selon lui, dans les cas de parents en recherche d’emploi, cela crée un frein supplémentaire dans leurs démarches.

"Ce repas, chez certaines familles, est le seul repas équilibré de la journée" - Paul Raoult (FCPE)

La restauration scolaire n'est pas une compétence obligatoire des communes. Mais quand celles-ci en ont décidé la création, il s'agit alors d'un service public annexe au service public d'enseignement, auquel s'applique le "principe d'égalité", comme l'a affirmé la justice administrative.

Critiques de l’UMP, réserves de l’UDI

L'UMP Dominique Nachury, conseillère municipale de Lyon, a critiqué un "texte d'affichage ", contestant que la cantine soit "l'idéal absolu " pour "l'apprentissage de la qualité de l'alimentation " et "la sociabilisation ", toutes les familles ne faisant pas "des repas chip s". L'UDI Arnaud Richard, conseiller municipal à Meulan, dans les Yvelines, a conditionné le soutien de son groupe à un "engagement très ferme du gouvernement sur la compensation financièr e" pour les communes lors de la navette entre Assemblée et Sénat. Le texte prévoit à ce stade une majoration éventuelle de la Dotation globale de fonctionnement.

Environ, la moitié des élèves de l'école primaire fréquentent la cantine, qui existe dans 80% des communes, selon la rapporteure du texte Gilda Hobert. "400 millions de repas sont servis chaque année dans les écoles facturés aux parents en moyenne de 2,5 à 3 euros ", selon cette députée du Rhône et conseillère municipale de Lyon, qui évalue le coût "à près de 1,5 milliard d'euro s" pour les communes. La question ne se pose pas pour les collèges et les lycées, la mise en place d'un service de restauration scolaire étant obligatoire pour les départements et les régions.

REPORTAGE : Douvaine, en Haute-Savoie, fait partie des communes où l'accès aux cantines se fait selon l'activité professionnelle des parents. Reportage d'Edmée Citroën.

Reportage : à Douvaine, l'accès aux cantines se fait selon l'activité professionnelle des parents
 

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