Les CRS évacuent Le Mirail, dernier campus bloqué
Gendarmes mobiles et CRS ont évacué 30 étudiants grévistes "dans le calme, sans résistance, à la demande du président de l’université", expliquent les autorités. "A la vue des policiers, les étudiants se sont dirigés d'eux-mêmes gentiment vers la sortie et n'ont opposé aucune résistance'', ajoute-t-on du côté de la Préfecture. Les forces de l’ordre sont intervenues à l’aube, peu après 5 heures du matin, et restent postées aux entrées du campus pour empêcher les étudiants de reprendre le contrôle de l’université, comme ils l’avaient déjà fait après une première tentative de déblocage.
Le président de l’université Toulouse-Le Mirail, la dernière fac encore bloquée, avait décrété hier la fermeture administrative de la faculté jusqu’à jeudi 9 heures, à la suite de dégradations commises par des étudiants dans un bâtiment.
Report des examens en septembre
Dès la semaine dernière, Daniel Filâtre avaient annoncé le report des examens de juin à la première quinzaine de septembre, avec session de rattrapage en octobre. Ce que refusaient les étudiants les plus radicaux, accusant le président de l’université de refuser le dialogue. Ceux-ci comptaient encore faire des propositions concrètes à l’administration, afin de pouvoir faire valider leur semestre en juin. Après avoir réclamé, en vain, une validation automatique du semestre, ils avaient finalement revu leurs exigences à la baisse et cherchaient une formule "qui pénaliserait le moins les étudiants".
Une assemblée générale des étudiants est prévue demain.
Cela faisait près de trois mois qu’un noyau dur bloquait les accès au Mirail, pour protester contre la loi LRU (Libertés et responsabilités des universités, dite Loi Pécresse), dont ils réclamaient l’abrogation pure et simple.
Gilles Halais, avec agences
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