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La Base élèves ne mentionnera plus la nationalité

Le ministère de l'Education nationale a décidé hier de retirer de la "Base élèves" les mentions liées à la date d'entrée sur le territoire, à la nationalité et à la langue d’origine. Un soulagement pour les syndicats qui craignaient l'utilisation de ces données pour expulser des familles sans-papiers.
Article rédigé par franceinfo
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C’est une victoire pour les syndicats et les parents d’élèves qui se battaient contre ce principe. Hier, le ministre de l'Education nationale, Xavier Darcos a décidé reculer en retirant du fichier "Base élèves" les mentions liées à la date d'entrée sur le territoire, à la nationalité et à la langue d’origine. Cette base de données établie depuis 3 ans devait à la base faciliter le travail des personnels et le suivi pédagogique. La mention facultative, de la date d'entrée sur le territoire, de la langue d'origine, et la mention obligatoire de la nationalité de l’enfant scolarisé ont fait bondir les syndicats enseignants et certaines associations de parents d’élèves. Ils estimaient notamment que ces données pouvaient servir à faciliter l’expulsion de familles de sans-papiers.

Le Syndicat des enseignants-UNSA avait déjà donné comme consigne de ne pas remplir ces critères. Dans un communiqué hier, le syndicat a rappelé tout de même qu'il est "favorable à la mise à disposition d'outils modernes de gestion susceptibles de faciliter et le travail des personnels et le suivi pédagogique des élèves sur l'ensemble de la scolarité obligatoire". De son côté le SNUipp "se félicite de cette décision", qui selon lui "n'est pas étrangère à (ses) interventions et à la mobilisation des personnels". Enfin, la première fédération de parents d’élèves, la FCPE explique qu'elle "ne peut que se satisfaire de la décision du ministre de l'Education nationale de supprimer du fichier les trois mentions qu'elle récusait".

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