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L'école obligatoire à 3 ans : "du stress" supplémentaire pour une famille qui fait classe à la maison

Les familles qui font l'école à la maison s'interrogent sur les effets de la mesure voulue par Emmanuel Macron : l'instruction obligatoire abaissée de 6 à 3 ans. Elles redoutent les contrôles supplémentaires, ainsi qu'en témoigne une mère concernée en Moselle. 

Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Lorraine Nord
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(illustration). (MAXPPP)

L'école maternelle ne sera plus une option à compter de la rentrée 2019. Selon le souhait d'Emmanuel Macron, l'âge de la scolarité obligatoire va être abaissé de 6 à 3 ans. Une mesure qui complique les plans de Stéphanie Erlinger, à Pontpierre, en Moselle. Elle a choisi de faire classe à ses trois enfants, relate France Bleu Lorraine Nord

Stéphanie Elchinger à Pontpierre (MOSELLE), entourée de ses trois enfants. (CÉCILE SOULÉ / RADIO FRANCE)

Les deux garçons, Elie, 7 ans, et Edouard, 5 ans, apprennent à lire, écrire et compter avec leur maman. La plus jeune, Sophie, 2 ans et demi, suivra le même parcours. Ce choix est autorisé, et l’Éducation nationale vient contrôler une fois par an le niveau scolaire des enfants concernés. En France, 25 000 enfants seraient concernés par ce mode d'instruction, hors des murs d'un établissement scolaire.

Chez les Erlinger, seul l'aîné était contrôlé. Son frère le sera très bientôt, tout comme sa petite soeur, et bien avant ses 6 ans, lorsqu'elle sera encore en maternelle. Leur mère, qui se dit dubitative devant la nouvelle mesure, redoute un stress supplémentaire. "On aura plus de contrôles. Même si on n’a rien à se reprocher ou que les choses se passent bien, ça engendre toujours un peu de stress. On a toujours un peu cette envie de perfection", explique-t-elle. 

Si cette enseignante de formation a choisi de faire l’école à ses enfants, ce n'est pas parce que son aîné se plaignait d'être "tout le temps puni", selon les termes du petit garçon, mais parce qu'elle voulait s’affranchir des contraintes, comme "de devoir courir" par exemple. Stéphanie Elchinger met aussi en avant l'intérêt de respecter le rythme d’apprentissage des enfants. "Il y a des enfants qui vont plus vite, qui ont plus de facilités dans certains domaines", a-t-elle constaté. Cette mère de famille redoute aussi que l'abaissement de l'âge obligatoire de l'instruction préfigure des autorisations d’instruction en famille beaucoup plus restreintes.

L'école obligatoire dès 3 ans : de l’inquiétude pour une mère de famille qui fait classe à la maison - un reportage de Cécile Soulé (France Bleu Lorraine Nord)
 

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