Jeunes contre la loi Travail : "Ni les matraques, ni les exams ne vont nous arrêter"
Malgré l'appel lancé par sept syndicats et organisations de jeunesse, entre Denfert-Rochereau et l'Assemblée nationale, les rangs risquent d'être moins fournis que lors des grands rassemblements précédents. Du côté des facultés, plus de blocus, plus d'AG dans les amphis. Mais les foyers de contestation existent encore. Notamment à la Sorbonne.
Arthur, l'un des porte-parole de la coordination étudiante regrette que les partiels se tiennent normalement, mais il existe d'autres mouvements explique-t-il. "Les précaires de l'enseignement supérieur et tous les doctorants font de la rétention de notes. Ils corrigent les partiels mais refusent de les rendre à l'administration pour protester contre la précarité dans leur métier ."
Certains souhaitent un 15/20 par exemple pour tout le monde...
Du côté de Paris 8 Saint-Denis, certains étudiants ont même demandé un système de notation universelle, un 15/20 par exemple pour tout le monde pour que personne ne soit pénalisé. Certains cursus le font, d'autres non. Jeanne est étudiante en licence de cinéma, pour elle cette situation est incompréhensible mais sa détermination à manifester est toujours là. "Ce n'est ni la pluie, ni les matraques, ni les exams qui vont nous arrêter , explique-t-elle, l'enjeu dépasse le calendrier universitaire ."
Désormais les étudiants n'appellent plus à des rassemblements dans les universités mais plutôt dans les rues, avec les militants de Nuit debout. Ce jeudi soir, ils se retrouveront place de la Concorde après la manifestation parisienne. Deux nouvelles journées d'action sont annoncées pour les 17 et 19 mai prochain.
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