Cet article date de plus d'onze ans.

Haute-Savoie : les gendarmes interviennent pour faire cesser un jeu dangereux entre lycéens

Les gendarmes de Bonneville en Haute-Savoie ont mis fin lundi dernier à un "jeu" entre lycéens, à Cluses. Le principe : obliger les "bons élèves" à se battre entre eux, via un appel sur le réseau social Facebook. Cinq jeunes hommes font l'objet de poursuites judiciaires.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Maxppp)

Se battre, pour éviter d'être battu. C'est un peu la morale
de ce nouveau jeu, "la boulette" , inventé par une poignée de
lycéens haut-savoyards.

Quatre élèves du lycée professionnel de la Vallée de l'Arve
Paul-Bechet à Cluses, âgés de 16 à 17 ans, ont été forcés à en venir aux mains dans les
toilettes de l'établissement, à la fin du mois de janvier, par cinq de leurs
camarades. Leur tort : être considérés comme les "bons élèves" par le reste de la classe. Et la violence est allée très loin, puisque l'une
des victimes a été hospitalisée, se voyant prescrire deux jours d'incapacité
totale de travail.

Le lieu de la bagarre, l'heure du rendez-vous, tout cela
était planifié via le réseau social Facebook, avec un message du type "La
boulette : pour ton anniversaire tu vas devoir te battre"
.

Libérer la parole

Les gendarmes de Bonneville avaient été alertés par le
proviseur au mois de décembre dernier de certaines tensions existant au sein du
lycée. C'est en découvrant de la drogue lors d'une fouille en classe qu'ils
tombent sur des films enregistrés sur un téléphone portable. Deux bagarres
filmées destinées à être mises en ligne sur Internet.

Les cinq instigateurs des bagarres ont été convoqués au
poste le week-end dernier ; ils risquent l'exclusion du lycée, et seront
bientôt présentés au juge des enfants. Deux familles de victimes ont porté
plainte pour violence aggravée en réunion.

Mais le plus dur, pour les gendarmes, reste de recueillir
des témoignages. Dans les affaires comme celle-ci, les victimes osent rarement
s'exprimer.

 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.