Suicide de Lindsay : "Il est important qu'on ait une enquête administrative pour savoir exactement ce qui était su", assure la rectrice de l'académie de Lille
"Il est important qu'on ait une enquête administrative pour savoir exactement ce qui était su, pas su", explique vendredi 2 juin sur France Bleu Nord Valérie Cabuil, rectrice de l'académie de Lille, après le suicide de la jeune Lindsay victime de harcèlement scolaire.
La famille de l'adolescente a annoncé déposer quatre plaintes pour "non-assistance à personne en péril", visant notamment l'académie de Lille qu'elle assure avoir prévenue des faits. "C'est une histoire qui dure depuis assez longtemps, depuis le mois de novembre", reconnaît la rectrice de l'académie de Lille sur France Bleu Nord affirmant que ses services en ont été informés en février 2023 et ont traité le dossier "en dossier de harcèlement ce qui a conduit à l'exclusion d'une élève". "Après la situation semblait calmée", confie Valérie Cabuil. Jusqu'aux derniers jours avant le suicide de Lindsay, le 12 mai dernier.
"Le collège avait noté une baisse des résultats scolaires et devait étudier cette situation. L'avant-veille, Lindsay avait montré des signes de mal-être et là, le collège s'était mis en relation avec la famille."
Valérie Cabuil, rectrice de l'académie de Lilleà franceinfo
L'enquête administrative, en cours, risque de prendre du temps sous-entend la rectrice de l'académie de Lille qui souligne que cela "demande beaucoup de travail". "Il faut entendre l'équipe éducative, les élèves et tous les parents. On est bien conscient qu'il y a eu d'autres plaintes qui ont été déposées par d'autres parents aussi. Donc il faut entendre tous les parents pour savoir s'il y a eu des dysfonctionnements et conclure", insiste-t-elle.
"Beaucoup de choses ont été dites", avance Valérie Cabuil, notamment au sujet du principal du collège qui n'aurait pas aidé la jeune Lindsay malgré ses multiples appels au secours. "Il faut vraiment, de façon posée savoir ce qui a été dit et ce qui a été fait", note la rectrice précisant qu'il est nécessaire "de faire la différence aussi entre le ressenti qu'on peut avoir" et les faits. "Lorsqu'on est parent, on ne ressent pas les mêmes choses que lorsqu'on est à l'extérieur, donc il doit y avoir un ressenti des parents qu'il faut vraiment prendre en compte", lance Valérie Cabuil qui appelle "à se poser". "Il faut qu'il y ait une enquête par des gens qui savent mener une enquête", conclut-elle.
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