Suicide d’Evaëlle : ses parents demandent un procès pour que leur fille soit "officiellement reconnue victime de harcèlement"

Evaëlle Dupuis n'avait que 11 ans lorsqu'elle s’est suicidée, en 2019. Élève en classe de sixième dans un collège du Val-d'Oise, Evaëlle aurait été la cible d’insultes et de violences répétées par d’autres élèves. Une haine attisée par sa professeure de français, selon le procureur de Pontoise. Pascale B. est accusée de l’avoir harcelée pendant plusieurs mois. Pour les parents de la jeune fille, la responsabilité de la professeure ne fait aucun doute.

Des faits de harcèlement avérés

"Il y a eu deux évènements où la professeure est revenue à la charge, et a mis Evaëlle sur une estrade devant toute la classe. Elle devait expliquer pourquoi elle se sentait harcelée. (…) Elle s’est fait huer, railler, moquer. Elle était en pleurs. La professeure lui demandait d'arrêter de pleurer pour répondre aux questions", relate Marie Dupuis, la mère de la victime. Selon les enquêteurs, les faits sont aujourd’hui avérés. À l’époque, les parents de la fillette se sont heurtés à un mur. Ils espèrent aujourd’hui obtenir un procès. La mère d’Evaëlle souhaite notamment qu’elle soit "officiellement reconnue victime de harcèlement".

Si la juge d'instruction suit les réquisitions du parquet – la décision devrait être connue d'ici fin mars –, l'enseignante sera jugée devant le tribunal correctionnel.