Harcèlement scolaire : la Cour de cassation rejette le pourvoi des parents de Marion Fraisse, qui s'était suicidée en 2013
Cette décision de la haute juridiction pénale grave dans le marbre le non-lieu rendu dans l'affaire en août 2018.
Elle avait laissé une lettre relatant le harcèlement dont elle s'estimait victime. La Cour de cassation a rejeté, mercredi 19 janvier, le pourvoi des parents de Marion Fraisse, une collégienne de 13 ans qui s'était suicidée en 2013. L'adolescente avait été découverte par sa mère pendue à un foulard noué à la poignée de la porte de sa chambre, un mercredi de février, dans la petite ville de Vaugrigneuse (Essonne).
A ses côtés, une dernière missive amère : "Vous êtes allés beaucoup trop loin dans cette histoire (...) Ma vie a dérapé et personne ne l'a compris." L'adolescente y énumérait les mots de ses camarades l'ayant blessée jusqu'à la mort, "salope, faux cul, connasse, bolosse, sale pute".
Le volet pénal clos dans cette affaire
Cette décision de la haute juridiction pénale grave dans le marbre le non-lieu rendu dans l'affaire en août 2018. Et clôt le volet pénal de l'affaire, sauf à être portée devant la Cour européenne des Droits de l'Homme.
Ses parents, assistés par David Père, avaient porté plainte contre X pour violences volontaires, menaces de mort, provocation au suicide, homicide involontaire, omission de porter secours, désignant implicitement des collégiens et l'établissement scolaire.
Mais en août 2018, une juge d'instruction d'Evry avait rendu un non-lieu, estimant que ces évènements, "isolés et concernant différentes personnes n'agissant pas dans une même intention", ne pouvaient caractériser une situation de harcèlement. Sa décision avait été confirmée en mars 2021 en appel par la chambre de l'instruction.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.