Grève dans l'Education nationale : les syndicats s'attendent à une forte mobilisation
Le public et le privé main dans la main, ce n'est pas tous les jours. Et pour les syndicats, c'est le signe d'un grave "malaise" de l'Éducation en France. Ils prévoient donc une forte mobilisation aujourd'hui pour lutter contre :
- 50.000 suppressions de postes entre 2007 et 2010
- 16.000 pour cette rentrée 2011
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14.000 en 2012 (selon le budget présenté demain en conseil des ministres)
_ Soit un total de 80.000 suppressions de poste sur le quinquennat, que Luc Chatel, ministre de l'Éducation, déclarait récemment"assumer". Avec pour conséquence les fermetures de classes, les classes surchargées, la quasi-disparition
de la scolarisation des moins de trois ans, la suppression de certaines options, etc."L'urgence c'est de mettre fin aux suppressions de postes pour tous les élèves", explique Sébastien Sihr, secrétaire général du SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, qui rappelle qu'il n'y a pas eu de grève unitaire dans
l'éducation depuis deux ans.Dans le primaire, où les grévistes doivent se déclarer 48 heures à l'avance, le SNUipp annonce 54% de grévistes. Ils ne seront que 20,51% selon le ministère de l'Éducation. Difficile en revanche de prévoir le degré de mobilisation dans le secondaire et le privé, où les grévistes ne sont pas obligés de s'identifier à l'avance.
Près d'une centaine de défilés sont prévus dans toute la France.
Clara Beaudoux, avec agences
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