Grandes vacances : Peillon ravive les tensions
L'évocation par Vincent Peillon samedi dernier du passage de 8 à 6 semaines des vacances scolaires estivales organisées sur deux zones géographiques provoque de nombreuses réactions tant chez les politiques que les syndicats.
Cette proposition n'est pourtant pas nouvelle. Elle a déjà été évoquée dans un livre écrit par le
ministre sur la refondation de l'école. Vincent Peillon a reconnu la difficulté
de ce changement compte tenu des conséquences sur l'organisation des examens de
fin d'année dont le baccalauréat, qui se traduit aujourd'hui par l'occupation
de locaux scolaires presque tout le mois de juin.
Pour Sébastien Sihr, secrétaire national du Snuipp, principal syndicat d'enseignants
du primaire, "il faut que Vincent Peillon arrête de faire des annonces
intempestives par voie de presse. Il embrouille tout le monde ".
De son côté, Bernadette Groison, secrétaire générale du FSU,
principal syndicat d'enseignants, a estimé lundi matin sur France Info que cette question était à réfléchir sur toute l'année.
Jean-Jacques Hazan, président de la FCPE, la principale organisation de parents d'élèves, est le seul a approuvé cette proposition du ministre."On est très satisfait, ce sont nos demandes " a-t-il expliqué sur l'antenne de France Info.
Satisfaction également du co-président du comité de pilotage sur les
rythmes scolaires (nommé par l'ancien ministre de l'Education, Luc
Chatel). Christian Forestier est très favorable à l'idée de raccourcir les vacances d'été.
"C'est un récidiviste de la gaffe "
Les politiques ne sont pas en reste. L'ancien Premier ministre, François Fillon, a jugé cette annonce improvisée. "Sans aucune concertation, il balance ça, comme d'habitude, à la Peillon " a estimé de son côté, l'ancien ministre du gouvernement Fillon, Xavier Bertrand lundi matin sur France Info.
"C'est un récidiviste de la gaffe ", a réagi l'ex-ministre
UMP Bruno Le Maire lundi matin sur Canal. "Il avait déjà fait une gaffe
absolument surréaliste sur la dépénalisation du cannabis, il en refait une sur les jours de vacances ".
"Il s'agit d'une piste de réflexion pour l'avenir, il n'y a
aucune décision dans ce domaine ", a défendu Harlem Désir, premier
secrétaire du Parti socialiste.
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