Fronde de 55 maires de l'opposition contre la réforme Peillon
Le maire centriste
de Janvry dans l'Essonne, Christian Schoettl l'annonce fièrement : il
n'appliquera pas la réforme des rythmes scolaires en septembre. Il a choisi de
désobéir. Comme lui 55 maires, regroupés en un collectif, ont annoncé ce mardi qu'ils ne mettront pas en place la réforme "en l'état" à la rentrée 2014. Il s'agit essentiellement de villes en Ile-de-France (Courbevoie, Levallois-Perret, Massy, Saint-Maur-des-Fossés...), mais aussi Cannes et Mâcon pour les plus importantes.
Certains de ces maires UMP d'Ile-de-France ont déjà lancé une pétition contre la réforme de Vincent Peillon.
Ils estiment qu'elle coûtera trop chère
aux contribuables pour peu de résultats. Ils demandent donc l'abrogation du
décret et plus de souplesse pour les communes.
Une compensation en 2014 et 2015 uniquement
L'ancienne ministre UMP Valérie Pécresse n'appelle elle pas à la désobéissance mais demande au gouvernement de compenser le coût de cette réforme.
Celui-ci a mis en place pour cette rentrée un fonds d'aide aux communes pour la mise en place des nouveaux rythmes scolaires de 250 millions d'euros, dont une bonne partie ne sera pas utilisé puisque seules 4.000 communes appliquent la réforme dès cette année. Le
gouvernement a prévu de compenser le coût de cette réforme pour
les années 2014 et 2015 mais de ne pas aller au-delà.
Sans pour le moment renoncer à la réforme, certaines villes expriment aussi des difficultés. La ville de Marseille, par la voix de l'adjointe chargée de l'éducation, Danièle Casanova, a expliqué mardi qu'elle aurait du mal à appliquer la réforme pour septembre 2014.
[null,null] Listes des 55 élus contre la réforme des rythmes scolaires publié par France_Info.fr
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