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Fraude au bac : menaces de recours et pétition

La première requête a été déposée ce matin. Elle émanait d'"une mère de famille", confirme le Conseil d'Etat. Une requête "en urgence" contre la décision de Luc Chatel de noter les candidats sur tous les exercices de l'épreuve de maths du bac S, sauf celui qui avait été éventé sur internet. Mais le Conseil d'Etat s'est déclaré "incompétent". Pourtant, d'autres parents aussi envisagent de porter plainte. _ Par ailleurs, une pétition circule en ligne demandant à Luc Chatel de revoir sa copie...
Article rédigé par franceinfo
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Réactualisé à 18h00

C'est Mediapart qui a révélé ce premier recours. Déposé, selon le site d'information, par la lycéenne elle-même. Son avocat Me David Dokhan, selon Mediapart, argue du fait que "le ministre n'est pas compétent pour décider d'un changement de barème d'une épreuve conçue par des enseignants" et que, par sa décision, il porte "atteinte au principe d'égalité des candidats au baccalauréat".

Plus prosaïquement, cette lycéenne explique que comme les autres, elle a commencé par cet exercice n°1, qu'elle y a passé le temps nécessaire pour s'assurer des points, "au détriment des autres exercices". Et enrage, a posteriori, contre sa neutralisation décidée par Luc Chatel...
_ La solution ? Faire comme si de rien n'était, et noter normalement cet exercice de probabilités, plaide l'avocat de cette candidate et/ou de sa mère. Néanmoins, le conseil d'État s'est déclaré incompétent en vertu du Code de justice administrative, a rejeté le référé, et renvoyé les plaignants devant le tribunal administratif, seul compétent.

D'autres recours devraient donc suivre. Éric, un père de famille du Calvados envisage lui de saisir le tribunal administratif. Sa fille a passé le bac S au lycée Alain Chartier de Bayeux, et dit avoir raté un des quatre exercices. Elle comptait bien elle aussi sur les probabilités pour se rattraper.

Des parents qui commencent à se fédérer sur internet. Une pétition circule en ligne demandant à Luc Chatel de reconsidérer sa décision. Cette pétition, qui avait déjà recueilli 1.200 signatures ce matin, donne "huit jours" au ministre, sans quoi un recours serait déposé devant le tribunal administratif.

L'inquiétude des élèves et parents va-t-elle pousser le ministre à changer son fusil d'épaule ? Ce matin, Luc Chatel s'est surtout efforcé de rassurer tout le monde, en promettant que personne ne serait pénalisé, et que les correcteurs feraient preuve de souplesse. [Voir article]

Cécile Quéguiner, avec agences

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