Enseignement supérieur : coup de pouce sur les salaires des professeurs et carrières améliorées
La ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a annoncé, jeudi, une enveloppe de 130 millions d'euros pour 105 000 fonctionnaires de l'Enseignement supérieur.
Le gouvernement a annoncé jeudi 12 février, une revalorisation des salaires des professeurs d'université comme de tous les autres personnels de catégorie A de l'Enseignement supérieur. Les salaires des enseignants des écoles primaires, collèges et lycées avaient été révisés en 2016.
Salaires et pensions de retraite concernés
La ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a précisé qu'une enveloppe de 130 millions d'euros serait répartie sur trois ans. En tout, 105 000 personnels de l'Enseignement supérieur vont bénéficier de l'augmentation salariale, enseignants, enseignants chercheurs, ingénieurs de laboratoires comme bibliothécaires. "La revalorisation se traduit à la fois pour les débuts de carrière avec une hausse de rémunération, mais aussi par le fait, que tout le long de la carrière, tous les échelons de tous les corps sont revalorisés", a déclaré la ministre, ajoutant que "des primes vont être transformées en points d'indice", ce qui jouera aussi en faveur des pensions de retraite.
Les annonces entrent en vigueur immédiatement, avec un effet rétroactif au 1er janvier 2017.
Des réactions syndicales positives
Pour certaines catégories de personnels, il n'y a pas eu d'augmentation depuis plus de trente ans, explique Patrick Montfort, secrétaire général du Syndicat des chercheurs scientifiques (SNCS). "Nous obtenons pour la première fois depuis 1983, une augmentation sur la grille des chercheurs. Les jeunes chercheurs vont être augmentés et leur déroulé de carrière sera mieux pris en compte", précise Patrick Montfort. "Nous n'avions pas eu ce gain au moment de la fonctionnarisation il y a près de 34 ans."
Les mesures et l'enveloppe annoncées jeudi représenteront une hausse d'environ 50 euros par mois et par agent. "C'est déjà beaucoup mieux que l'existant que nous venons de passer, avec un gel du point d'indice" estime Bernadette Groison, secrétaire générale du syndicat FSU. La réaction est semblable, du côté du Syndicat national de l'enseignement supérieur (Snepup). Toutefois, son secrétaire général, Hervé Christofol, précise qu'il s'agit d'une "première étape". Les revendications vont au-delà, prévient-il, ajoutant que dans ce secteur, "la France offre des rémunérations inférieures à celles de l'Allemagne".
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