Éducation : un quart des collèges n'a pas pu mettre en place les groupes de besoins, selon l'enquête de rentrée du SNPDEN

Le principal syndicat de chefs d'établissement, le SNPDEN, publie mercredi son enquête avec plusieurs enseignements.
Article rédigé par Noémie Bonnin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Postes vacants et mise en place difficile des groupes de besoins, le SNPDEN dresse un bilan de la rentrée dans les collèges et les lycées dans son enquête. (GUILLAUME SALIGOT / OUEST-FRANCE / MAXPPP)

Comment se passe la rentrée, dans les collèges et les lycées ? Dans son enquête publiée mercredi 11 septembre, le SNPDEN, le premier syndicat de chefs d’établissement, dresse un premier bilan sur la base de 3 000 répondants. Cette enquête apporte des éclairages sur les postes vacants : dans six établissements sur dix, il manquait au moins un enseignant la semaine de la rentrée. L'enquête se penche aussi sur les groupes de "besoins", que les collèges ont dû mettre en place cette année en 6e et 5e. Un quart des collèges n'a pas pu mettre en place ces groupes pour l'ensemble des heures de mathématiques et de français, souvent faute de moyens.

Ce manque de moyens est d'ailleurs pointé du doigt. Près de la moitié des principaux interrogés affirme ne pas avoir eu assez de postes pour organiser ces groupes. Résultat, ils ont supprimé des dispositifs existants, analyse Bruno Bobkiewicz secrétaire général du SNPDEN : "Une majorité d'entre eux ont dû aller rogner sur des dispositifs existants : les dédoublements, les options, la coanimation ou d'autres dispositifs de cette nature. C'est la crainte qu'on avait depuis le début, à partir du moment où il n'y a pas les moyens, si on veut vraiment mettre en place cette logique de groupe, il fallait détruire des dispositifs existants."

Des groupes pas forcément homogènes

Concernant la mise en place concrète des groupes de besoins, seulement 21% des personnes interrogées ont construit uniquement des groupes homogènes, de bons, de moyens et de faibles, comme le voulait initialement Gabriel Attal. Pour le reste, soit huit collèges sur dix, ils ont mis sur pied des groupes hétérogènes d'élèves au moins une partie du temps, grâce à la souplesse proposée par Nicole Belloubet, l'actuelle ministre démissionnaire de l'Éducation. L'enquête montre enfin que l'organisation de ces groupes a été complexe, notamment au niveau des emplois du temps. La généralisation prévue de ces groupes en 4e et 3e l'année prochaine et donc techniquement impossible, martèle le syndicat.

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