Education : le Snes va "prendre contact" avec les "stylos rouges" pour discuter de "modalités d'actions en commun"
Depuis le 12 décembre, des milliers de professeurs font part de leur colère sous le nom de "stylos rouges". Le syndicat enseignant majoritaire Snes va "prendre contact avec eux", a détaillé lundi 7 janvier sur franceinfo Xavier Marand, son secrétaire général.
À l'instar des "gilets jaunes", des milliers de professeurs expriment depuis le 12 décembre leur "colère" et réclament sur les réseaux sociaux, sous le nom "stylos rouges", une augmentation des salaires et de meilleures conditions de travail.
Le Snes, le syndicat majoritaire chez les enseignants, va "prendre contact très rapidement" avec eux afin de discuter des "modalités d'actions" qu'ils peuvent "mettre en place en commun", a annoncé lundi 7 janvier sur franceinfo Xavier Marand, secrétaire général adjoint du Snes. Xavier Marand veut notamment les alerter sur les conséquences des actions qu'ils envisagent : "Ils disent qu'ils ne veulent pas faire de grève mais la rétention de notes, la rétention de copies au baccalauréat c'est de la grève. Si on ne rend pas nos notes on va être ponctionnés d'un 30e de salaire".
La colère des enseignants
"Le message principal que je retiens des 'stylos rouges', c'est une alerte au ministre [Jean-Michel Blanquer], pour lui dire : les syndicats vous ont déjà prévenu d'un certain nombre de problèmes, et là aujourd'hui, il n'y a pas que les syndicats qui vous le disent, il y a aussi des personnels qui sont réunis autrement que dans des syndicats, mais qui sont réunis", a-t-il estimé.
Sur RTL dimanche 6 janvier, le ministre de l'Education nationale a reconnu qu'il y avait "un problème de pouvoir d'achat des professeurs" et a annoncé la création d'un "observatoire de la rémunération des professeurs". Loin d'être suffisant pour le secrétaire général adjoint du Snes : "S'il s'agit de faire la preuve que les rémunérations des enseignants sont nettement insuffisantes par rapport au niveau de qualification des personnels et au travail qui leur est demandé, il n'y a pas besoin d'un observatoire ! Par contre, la question c'est quelle est la réponse qu'il apporte", a pointé Xavier Marand.
Des propositions insuffisantes
Or, selon lui, "la réponse qu'il apporte c'est la défiscalisation des heures supplémentaires. Le problème, c'est que les heures supplémentaires c'est du 'travailler plus pour gagner plus' (…) et c'est du travail inégalitaire. Des collègues à temps partiel ne peuvent pas prendre d'heures supplémentaires. Ces collègues-là ne verront pas une augmentation de leurs salaires", a souligné le syndicaliste, insistant sur la nécessité d'augmenter le "traitement de base" et donc "le point d'indice. Ça c'est essentiel, ça doit venir très rapidement, il y a une crise majeure du recrutement", a expliqué Xavier Marand.
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