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L'Académie française va réfléchir sur la féminisation de la langue "d'ici à la fin de l'année"

Selon "Le Figaro", l'institution a promis de réfléchir à une féminisation des titres, des fonctions, des grades et "de certains noms de métiers", afin de suivre l'évolution des pratiques dans la société.

Article rédigé par franceinfo
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L'Académie française, le 12 octobre 2017, à Paris. (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Les immortels (et bientôt les immortelles ?) ont promis de réfléchir. L'Académie française s'est engagée auprès de la Cour de cassation à se pencher sur la féminisation de la langue française, révèle Le Figaro, jeudi 23 novembre. Cela pourrait passer d'abord par une féminisation des titres, des fonctions, des grades et "de certains noms de métiers",  indique au quotidien le service du dictionnaire de l'Académie.

Il pourrait s'agir d'une révolution au sein de l'Académie française, qui se refuse à toute féminisation depuis des années. L'institution a d'ailleurs qualifié récemment l'écriture inclusive d'"aberration" et de "péril mortel" pour la langue. Que s'est-il donc passé ?

"Harmonisation des pratiques" 

Bernard Louvel, premier président de la Cour de cassation, a écrit à Hélène Carrère d'Encausse, secrétaire perpétuel de l'Académie, en lui indiquant que l'usage de la féminisation des fonctions s'est répandue au sein du corps judiciaire. La procureure, la juge ou la présidente se sont imposées au fil du temps dans les tribunaux, et Bernard Louvel estime qu'une "harmonisation des pratiques" serait nécessaire.

L'usage a-t-il suffisamment évolué, pouvant amener l'Académie à infléchir son point de vue ?  

Bernard Louvel

Dans un courrier obtenu par "Le Figaro"

Hélène Carrère d'Encausse a fini par répondre en pleine polémique sur l'écriture inclusive. L'académicienne reconnaît que les évolutions en cours dans la société ont provoqué un certain nombre de modifications linguistiques "dont il conviendrait aujourd'hui de prendre la mesure". Elle réaffirme son opposition à la plupart des propositions de l'écriture inclusive (comme le point médian ou les règles d'accord), mais indique que les novembre "se sont accordés à reconnaître la nécessité d'une harmonisation" au sujet de la féminisation de certains titres et métiers. Elle indique que l'Académie va entamer avant la fin décembre une large réflexion sur ce sujet. 

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