Écriture inclusive : le coup de frein du Sénat
C’est une petite phrase d’Emmanuel Macron, lundi 30 octobre, à Villers-Cotterêts (Aisne), qui n’est pas passée inaperçue. "Dans cette langue, le masculin fait le neutre on n’a pas besoin d’y rajouter des points au milieu des mots ou des tirets ou des choses pour la rendre lisible", a indiqué le président de la République. Des mots forts qui ont fait réagir la classe politique. "Le masculin n’a rien de neutre. Ce n’est pourtant pas compliqué", a affirmé la députée EELV Sandrine Rousseau sur le réseau social X.
Éviter de politiser la langue
La polémique intervient au moment où les sénateurs viennent de voter une proposition de loi visant à interdire l’écriture inclusive. Pour son rapporteur, l’objectif est d’éviter, dit-il, de politiser la langue. Depuis 2017, une circulaire d’Édouard Philippe restreignait déjà l’utilisation de l’écriture inclusive. Le texte voté hier soir vise à étendre cette interdiction. De nombreux domaines sont visés : les modes d’emploi, les contrats de travail, les règlements internes à l’entreprise mais aussi les actes juridiques, qui seraient alors irrecevables si la mesure est appliquée.
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