Drogue, violence : état des lieux dans les lycées et les collèges
La direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp) indique que le taux moyen est de 12 incidents pour 1000 élèves, un chiffre proche de celui de l’année 2013-2014. Cette étude se base sur les faits rapportés chaque mois par les chefs de 3300 établissements au sujet des violences verbales et physiques, des vols, des dommages aux locaux ou au matériel ainsi que la consommation de stupéfiants.
Les violences verbales et physiques majoritaires
Depuis 2010, les actes de violence verbale et physique sont très stables. Ils n’augmentent pas mais représentent toujours la majorité des incidents. En effet, 30% des incidents sont des actes de violence physique et 40% sont des actes verbaux. Les établissements qui déclarent le plus d’incidents signalent le plus souvent des cas de violence verbale envers les enseignants. Les salles de classe ou les ateliers sont le théâtre de 31 % des incidents signalés et de près de la moitié des violences verbales.
Le racket, quant à lui, diminue légèrement depuis 4 ans, ne représentant que 2% des incidents constatés.
L’enquête révèle que les lycées professionnels restent les établissements les plus touchés avec un taux d’incidents deux fois supérieur la moyenne. Un taux qui se stabilise dans ces lycées, après plusieurs années de hausse.
En dépit de ces taux, la Deep affirme qu'en 2015, "94 % des lycéens déclarent, pour la première fois au niveau national, se sentir bien dans leur établissement. C’est autant que les collégiens en 2013."
Les incidents liés à la consommation de stupéfiants augmentent
C’est le seul chiffre qui augmente vraiment. Les incidents liés à la consommation de stupéfiants représentent près de 4 % des actes graves signalés dans les collèges et lycées. Un pourcentage qui a d’ailleurs plus que doublé en quatre ans. Durant l’année scolaire 2010-2011, ce pourcentage n’était que 1,5%. Même si ces incidents ont augmenté, ils restent loin derrière ceux liés à la violence physique ou verbale.
Pour Philippe Tournier, membre du syndicat de proviseurs SNPDEN, "les trafics dans le cadre scolaire sont marginaux, puisque le risque est plus grand en matière de sanctions scolaires et judicaires ".
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