Mobilisation des lycéens : environ 200 établissements sont bloqués ou perturbés en France, les incidents se multiplient

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Des lycéens manifestent contre la suppression de la réforme du bac à Marseille (Bouches-du-Rhône), le 6 décembre 2018. (GERARD JULIEN / AFP)

Mercredi, des violences ont eu lieu lors de ces blocages, laissant redouter aux forces de l'ordre de nouveaux débordements.

Ce qu'il faut savoir

Nouvelle journée de mobilisation émaillée de violences dans les lycées, jeudi 6 décembre, pour protester contre la réforme du baccalauréat et de Parcoursup mais aussi, pour certains, en soutien aux "gilets jaunes". La police a annoncé avoir procédé dans la matinée à 146 interpellations devant le lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie (Yvelines), après des incidents et des dégradations. La veille, deux voitures avaient été incendiées et des heurts avaient éclaté avec les forces de l'ordre devant cet établissement.

 Environ 200 établissements bloqués ou perturbés. "On est sur des chiffres à peu près similaires aux jours précédents", indique le ministère de l'Education. Selon les établissements, les situations sont très hétérogènes, entre les blocages totaux, partiels, les barrages filtrants, des feux de palettes..."  Environ 200 lycées et collèges sont de nouveau bloqués ou perturbés en France jeudi. Plusieurs incidents ont été recensés, conduisant notamment à des interpellations massives en région parisienne.

Un lycéen a été grièvement blessé dans le Loiret par un tir de flash-ball. Le procureur de la République d'Orléans a ouvert une enquête et a saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).

 "Une incitation à courir un danger grave." C'est avec cette formule que le ministre de l'Education a dénoncé les appels à bloquer les lycées. "Les circonstances actuelles dans notre pays font que la violence est en train d'envahir les débats et de faire en sorte que nos lycéens soient mêlés à des contextes dangereux", a affirmé Jean-Michel Blanquer. 

Des parents pour encadrer les manifestations. La FCPE de Haute-Garonne a appelé les parents à sécuriser, à l'avenir, les rassemblements de lycéens après les affrontements qui ont eu lieu à Toulouse.