Dialogue rompu entre les étudiants et leur ministre
Le président de l'Unef, Bruno Julliard, a estimé que la rencontre avec Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur, n'avait "pas été concluante" hier et a appelé à "amplifier la mobilisation". Il a affirmé qu'elle avait pris note des revendications mais qu'elle ne s'était engagé sur aucun sujet. Il attendait notamment des modifications sur les questions budgétaires.
Outre l’Unef, Valérie Pécresse recevait également l’Uni. Olivier Vial, le président du syndicat classé à droite dit avoir reçu les garanties que la loi serait appliqué et que les recteurs allaient monter au créneau. Même chose du côté de la Fage (Fédération des associations générales étudiantes) qui appelle à l'apaisement. En revanche, ni les représentants du Collectif étudiant contre l’autonomie des universités, ni ceux de la coordination nationale qui s’est réunie à Rennes le week-end dernier n’étaient conviés.
Le matin, la ministre avait reçu les présidents d’universités. Ils avaient appelé d’une même voix à la levée des blocages avant les examens et tenté de rassurer sur les bienfaits de la loi sur l’autonomie des universités.
La contestation qui touche depuis une quinzaine de jours les universités concerne aujourd'hui 32 universités. Deux sont fermées, sept sont bloquées et une vingtaine sont touchées à des degrés divers. Les sites de Montpellier et Lyon ont été évacués ce matin par les forces de l'ordre.
Par ailleurs la FSU (majoritaire) a protesté de son exclusion des rencontres avec Mme Pécresse, une intersyndicale du supérieur (dont la FSU, l'Unsa-Education, le Sgen-CFDT et l'Unef) prépare le rassemblement prévu aujourd'hui à 14H00 devant l'Assemblée nationale, au moment du vote du budget 2008 de l'Enseignement supérieur et la Recherche.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.