Des propositions pour la réforme du lycée
Insistant beaucoup sur la méthode, notamment la "confiance" et la "concertation" indispensables dans le système éducatif, M. Descoings affiche dans ses conclusions trois choix possibles: des sujets à traiter "en urgence", une "vaste refondation" à moyen terme, ou bien la décision de ne rien faire.
Pour lui, ce dernier choix aurait "de nombreux et puissants soutiens" mais serait "explosif" car "le degré d'inégalité supporté par les spoliés du système devient proprement insupportable". "L'élitisme républicain ravage une jeunesse de plus en plus défiante à l'égard des pouvoirs (les médias comme les partis politiques, les élites économiques comme les élites intellectuelles) et des discours. Sous cet angle, le déséquilibre des voies et des filières et ce qu'on appelle orientation couvrent de plus en plus maladroitement un tri social", écrit-il.
Dans les sujets à traiter "en urgence" figurent l'orientation, la revalorisation de la voie technologique, le rééquilibrage des séries au sein de la voie générale (S, ES, L), la rénovation des épreuves du bac en langues (notamment en insistant sur l'oral). Il prône aussi de diminuer le nombre d'élèves par classe en seconde, mais en dissociant cette question des horaires des enseignants, afin de montrer qu'on ne diminue pas les horaires lycéens pour supprimer des postes de professeurs.
A moyen terme, M. Descoings prône "une vaste concertation sur une véritable refondation", en partant "des propositions des lycéens" et notamment en "intégrant le temps de travail personnel au sein de leur emploi du temps". Il préconise aussi "une négociation avec les syndicats d'enseignants sur la nature de leur mission et le décompte de leur service: les contreparties qu'il faudra leur donner seront à terme compensées par la réduction du nombre d'heures/élèves".
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