Des "marches funèbres" pour dénoncer la casse des IUT
Toulouse, Castres, Blagnac, Tarbes, Bayonne, Toulon, Montpellier, Chambéry, Limoges, Nancy, Belfort, Mulhouse, La Roche-sur-Yon etc. Les étudiants d’une quarantaine d’IUT (voir notre carte) manifestent aujourd’hui dans toute la France pour défendre l’avenir de leurs formations. Discours mortuaire, lâché de ballons noirs avec des avis de décès scotchés... une action avant tout symbolique.
A Paris, le rassemblement a lieu cet après-midi sous les fenêtres de Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, rue Descartes (Ve).
Baisses de crédits
Jusqu’à présent, les IUT recevaient leur dotation, en moyens humains et financiers, directement de l’Etat. Mais avec la loi sur l’autonomie des universités, tout va changer. Et les responsables, personnels et étudiants des IUT craignent d’en faire les frais, dès lors que les présidents d’université seront souverains pour l’attribution des crédits. Pour peu qu’un président décide de privilégier les Lettres par exemple, les filières technologiques courtes pourraient en effet voir leurs budgets amputés d’autant.
Sur ces craintes, les IUT ont déjà réussi à mobiliser ici ou là à plusieurs reprises, comme la semaine dernière à Lyon, Toulouse et dans d’autres grandes villes. Leur blog IUT en danger lance cette fois un appel à la mobilisation générale.
Leur ministre de tutelle, qui se dit très attachée aux filières technologiques courtes, s’est pourtant voulue très rassurante. Valérie Pécresse a notamment promis qu’un comité de pilotage des IUT veillera, de Paris, à ce qu’il n’y ait pas de basse de budgets dans les 116 IUT.
Gilles Halais avec agences
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