Delahaye, le "monsieur rythmes scolaires", démissionne du ministère
Jean-Paul Delahaye, directeur général de l'enseignement scolaire (Dgesco), un des postes clé du ministère de l'Education nationale, vient de démissioner. Visiblement, il ne cautionne pas les choix du nouveau ministre de l'Education national en particulier concernant la réforme des rythmes scolaires.
Jean-Paul Delahaye avait déjà dit au successeur de Vincent Peillon qu'il partirait avant l'été mais Benoît Hamon aurait souhaité qu'il reste un peu plus. Le directeur général formait un véritable duo avec Vincent Peillon dont il était le chef d'orchestre au ministère. C'est lui qui a façonné la loi de refondation de l'école, c'est lui aussi qui a bâti la réforme des rythmes scolaires. Il ne peut donc pas assumer les changements voulus aujourd'hui par le nouveau ministre.
Benoît Hamon a en effet annoncé des aménagements lors de son arrivée au ministère. Un décret complémentaire doit permettre aux communes d'adapter cette réforme. Ce nouveau texte sera présenté lundi devant les syndicats en Conseil supérieur de l'éducation et Jean-paul Delahaye a préféré partir avant.
Un homme très apprécié
C'est la chronique presque ordinaire de la vie d'un ministère, les hommes partent quand les ministres changent, mais dans ce cas précis, c'est une véritable épine dans le pied pour Benoît Hamon, un handicap pour la suite. Jean-Paul Delahaye connaissait précisément tous les dossiers et tous les rouages de la machine. Très apprécié, il a travaillé pour Martine Aubry pendant la primaire socialiste, Jack Lang et donc Vincent Peillon pendant près un an et demi.
Jean-Paul Delahaye était très attentif à la réussite de tous les élèves et surtout il était un fervent défenseur de la lutte contre les inégalités, un sujet qui tient d'ailleurs à le coeur à Benoît hamon. Il aurait donc été préférable qu'il reste pour le ministre, mais il va falloir le remplacer.
Quelques noms de rectrices circulent. Benoît Hamon assure qu'il aura un ou une nouvelle directrice de l'enseignement scolaire dans les jours qui viennent. Décidément, la réforme des rythmes scolaires n'est pas sans conséquence rue de Grenelle.
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