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Commission d'enquête sur les crèches : "On attend de savoir où l'argent public est dépensé", réagit le collectif "Pas de bébé à la consigne"

Alors que l'Assemblée nationale a voté mardi la création d'une commission d'enquête sur les crèches, sur franceinfo le collectif "Pas de bébé à la consigne" demande des comptes.
Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Crèche municipale Marseille, 05 septembre 2023 (PENNANT FRANCK / MAXPPP)

"Le système dans lequel on est produit de la maltraitance" estime mardi 28 novembre sur franceinfo Julie Marty-Pichon, la porte-parole du collectif "Pas de bébé à la consigne". L'Assemblée nationale a voté la création d'une commission d'enquête sur les crèches, à l'initiative de La France insoumise.

La porte-parole salue la mise en place de cette commission d'enquête : "C'est la première fois que des parlementaires se mobilisent, que ça devient un vrai sujet d'orientation politique forte. C'est tant mieux" s’est réjouit Julie Marty-Pichon. "On attend de pouvoir enfin savoir où l'argent public est dépensé dans les grands groupes privés." Elle rappelle que "ces structures sont financées majoritairement par l'État, par la Cnaf" et estime que "cet argent public n'est pas là pour que les entreprises fassent du profit sur le dos de l'accueil des bébés."

Un "problème systémique"

L'initiative de LFI fait suite au rapport alarmant publié en avril par l'Inspection générale des affaires sociales (Igas), missionnée par le gouvernement après la mort d'un bébé de 11 mois dans une crèche privée à Lyon l'an dernier. "On est face à une maltraitance institutionnelle", explique Julie Marty-Pichon, "c'est parce qu'on ne nous donne pas les moyens de faire qu'on en arrive aux dérives dans lesquelles on est". Pour elle, ce "problème systémique" vient du fait que "depuis 20 ans, le secteur de la petite enfance est devenu un marché". "Quand vous savez que des entreprises de crèches font des marges de l'ordre de 6 à 7%, on se demande si on est dans le travail social ou si on est dans la rentabilité", pose la porte-parole.

Par ailleurs, la pénurie de personnel dans ces établissements est une chose que "l'on aurait pu anticiper", affirme la porte-parole. "On savait qu'on allait se retrouver dans cette situation si on ne revalorisait pas le secteur à la fois par les salaires et par les conditions de travail." Elle dresse le constat clair : "Ce qu'on apprend en formation est à mille lieux de ce qu'on retrouve ensuite sur le terrain."

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