Covid-19 : Il faut un retour partiel de tous les étudiants "pour sauver ce second semestre", plaide un président d'université
Guillaume Gellé, vice-président de la conférence des présidents d’universités, pense que tous les étudiants devraient pouvoir retourner en cours, de temps en temps, "avec des jauges définies en fonction des conditions sanitaires".
"Il est urgent d'avoir une date envisagée pour la reprise de l'ensemble de nos étudiants sur les campus", réclame vendredi 15 janvier sur franceinfo Guillaume Gellé, président de l’université de Reims-Champagne Ardenne et vice-président de la CPU (conférence des présidents d’universités). Le Premier ministre a annoncé jeudi un retour des cours en présentiel en demi-groupe dans les travaux dirigés pour les étudiants de première année à partir du 25 janvier.
Faire revenir tous les étudiants pour "sauver ce second semestre"
Pour Guillaume Gellé ce retour des étudiants devra se faire "à temps partiel avec des jauges définies en fonction des conditions sanitaires. Il faut le faire pour tous les étudiants afin de réellement sauver ce second semestre".
Le Premier ministre a reçu vendredi la Conférence des présidents des universités et des organisations syndicales étudiantes. Avant d'accéder à la demande de la communauté universitaire d'une reprise des cours, Jean Castex "veut d'abord voir les effets produits par les nouvelles possibilités qui nous sont données, avec la mise en place des petits groupes d'étudiants" pour ceux qui sont fragiles, le vice-président de la CPU. La reprise des TD en demi-jauge aura lieu le 25 janvier, un délai trop long selon Guillaume Gelé : "j'ai peur qu'attendre trop de temps pour regarder les effets de ces mesures, mette en péril ce second semestre".
Du temps "très partiel" pour tous
Pour le président de l'université de Reims, "il faudrait que dès début février", les directions soient "en mesure de mettre en œuvre des dispositions pour tous les étudiants", car "nous ne pourrons pas tout régler avec des mesures d'accompagnement, les étudiants ont besoin d'avoir une vie sociale même à temps très partiel sur les campus".
Guillaume Gallé explique avoir observé que les étudiants qui suivent même à "temps très partiel" des travaux pratiques en présentiel parce qu'ils ont des dérogations "vivent beaucoup mieux cette période que ceux qui ne peuvent pas venir sur les campus". Il appelle donc à proposer à tous les étudiants, "même un petit peu, de revenir sur les campus et les choses s'amélioreront".
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