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Collège, nouvelle intrusion : le principal roué de coups

Moins de 10 jours après l'expédition punitive violente menée dans un lycée de Gagny, le principal d’un collège de Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise) a été roué de coups à son tour par une dizaine de jeunes entrés dans son établissement. Il a été brièvement hospitalisé hier.
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A l’origine, une bagarre entre deux élèves dans la cour. L'un d'eux a appelé en renfort des amis qui étaient à l'extérieur de l'établissement et c’est une bande armée de barres de fer et de bâtons qui est alors entrée dans le collège. Afin de protéger “l'élève-cible” Patrick Casso l’a plaqué au sol pour le protéger. “J'ai ainsi reçu des coups qui ne m'étaient pas destinés”, explique le principal du collège Pablo-Picasso,.

Dès hier soir, cinq mineurs âgés de 15 ans ont été interpellés et placés en garde à vue. Quant au principal du collège, il a été entendu hier par le commissariat de Garges-lès-Gonesse, chargé de l'enquête.
_ Ce dernier s'était rendu par ses propres moyens à l'hôpital de Gonesse où il a été soigné pour des hématomes, avant de réintégrer son établissement.

Vives réactions au gouvernement

Dans l'après-midi, les ministres de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, et de l'Education, Xavier Darcos, ont condamné l'agression. Dans un communiqué, Michèle Alliot-Marie assure que “la question de l'intrusion de délinquants dans les établissements scolaires pour commettre des violences fait l'objet d'une attention toute particulière dans le cadre du plan dévoilé mercredi par le président de la République”.

Nicolas Sarkozy avait annoncé 16 mesures policières et judiciaires pour combattre le phénomène des bandes violentes, dont les membres s'exposeront à une peine de trois ans d'emprisonnement.
Cette annonce faisait suite à l'expédition punitive violente menée le 10 mars dans un lycée de Gagny (Seine-Saint-Denis) par une vingtaine d'individus cagoulés et armés de barres de fer, de bâtons et de couteaux.

En avril 2008, ce collège de 600 élèves, s'était déjà mis en grève après qu'un élève eut aspergé de gaz lacrymogène des camades dans un escalier où se trouvait une enseignante. Peu auparavant, une surveillante avait été jetée à terre et blessée.

L'académie de Versailles a précisé que le principal serait incité à porter plainte et que le rectorat s'associerait à la plainte.

_ Aujourd’hui, le centre d'aide académique aux écoles et aux établissements se rendra au collège Pablo-Picasso pour aider à la reprise et étudier les conditions de sécurité.

Jamila Zeghoudi, avec agences

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